Pocket Camp de Travail

Qu'elle était belle l'époque de mes parties interminables sur Animal Crossing : Wild World sur ma DS Lite blanche, armée de sa fidèle R4, les soirées d'étés, dans un chalet au milieu des vignes en Savoie. Qu'elle était douce cette époque des Nintendo Magazine Hors-Série remplis de trucs et astuce ultra complet, devenant l'équivalent d'une bible au joueur perdu que j'étais. Qu'elle était passionnante cette journée ou j'ai fais mon premier échange d'objet pour avoir le dernier stade du magasin de Tom Nook, ou je m'étais fait attaqué par une tarentule sur le chemin du retour à ma maison. Si Nintendo m'avait tout aussi bien harponné avec l'opus suivant sur 3DS, Animal Crossing New Leaf, leur proposition d'un Spin-Off mobile se devait d'être à la hauteur ; le contrat n'est qu'à moitié respecté.

Nintendo dans poche reste près de tes bourses.

Animal Crossing : Pocket Camp est un spin-off de la série, sortie sur iOS et Android gratuitement en Novembre 2017 et s’inscrivant comme le dernier de la première fournée de jeu mobile signé Nintendo (Après Super Mario Run et Fire Emblem : Echoes que je n'ai nullement essayé) (A ajouter également que Pokémon Go ne rentre pas dans cette première fournée, le jeu n'ayant un lien avec Nintendo qu'uniquement grâce au part, plus que majoritaire, qu'ils possède de The Pokémon Company)
Après avoir été très chamboulés ses dernières années, part l'échec commercial de la Wii U, des ventes de la 3DS bien en dessous de celle de son aînée et surtout, par la mort de son PDG, Satoru Iwata, alors encore en fonction, Nintendo faisait plutôt grise mine. Si ce dernier avait permis à Nintendo de s’asseoir sur un trésor de guerre monumentale avec l'immense succès de la Wii et de la DS, ce n'était pas sans compter sur ses atouts de joueur et de programmeur. Mais maintenant, en haut de la hiérarchie de la firme se trouve Kimishima, un personnage jusqu'ici inconnu appartenant plus au monde de la finance que de la création. En résulte un calquage de Nintendo sur les business model à la mode, dont les jeux mobile F2P avec monnaie virtuelle à acheter avec ses clochettes de son porte-monnaie physique. La pratique est-elle ici honnête ?

La réponse tend vers le oui. Le jeu est plutôt généreux et l'on obtient assez facilement ses billets verts virtuels. Avec, on peux débloquer un tas de petites choses qui permettent de gagner du temps sur la collecte des matériaux nécessaire à la création de meuble, eux même indispensable à l'attrait de votre camping pour certains type d'habitant à fourrure ou à plume. Le problème ici est que ces demande sont plutôt intrusive même si elles ne sont pas nécessaire, et à cela s'ajoute le prix des 2 meubles spéciaux disponible à la sortie, d'une banalité sans nom, dont l'équivalent en euros tournerai autour de 4 ou 5. Oui, oui, environ 5 € pour un tabouret et une chaise virtuelle. On peux d'ores et déjà attendre au tournant le prix des prochains articles...

Du Sucre, des épices et des tas de bonnes choses.

Animal Crossing c'est aussi ça ; une ambiance plus que mielleuse qui déplaira sans doute aux gens trop proche de leur virilité. Il n'y avait aucun raison que cela change pour ce passage sur mobile, et il n'y a rien à reprocher au qualités visuelles de l'application. C'est coloré, c'est doux, c'est adorable. L'interface est parfois un peu poussive mais reste globalement très praticable, s'offrant le confort de pouvoir accéder à ce que l'on veux de plusieurs chemin différents. La résolution mobile étant jusqu'à maintenant la plus haute dont à pu profiter la série fait plaisir grâce a un aliasing presque absent, servant l'aspect moelleux des modèles 3D.
Une petite partie de la clique habituelle est là, Marie, Kéké, Tom Nook (via un des objets payants), Cousette et Layette, Blaise mais sont (pour l'instant) bien absent les Clara, Kaporal, Charly ou autre Risetti pourtant quasi indissociable des jeux principaux.
Et je tiens à vraiment mettre en avant le fait que ce jeu ne reste qu'un Spin-Off, c'est en ce sens ou il restera dans tout les cas bien plus pauvre que les opus sortant sur console et servant très bien la politique de Nintendo qui, part sa présence sur mobile, reste dans le paysage visuelle des joueurs et réserve ses expériences complètes sur console. (Animal Crossing : New Leaf étant un Long-Seller de la 3DS) C'est cette vocation même qui donne ce petit goût amer à l’expérience à n'importe qui ayant essayé un vrai Animal Crossing.

Métro, Boulot, Ptits Animo, Dodo

Le syndrome du jeu mobile nous frappe de plein fouet : C'est répétitif à outrance. Et c'est vraiment une tare pour une série qui nous avait habitué à un renouvellement de chaque instant. Ici, même les textes se répète, là ou ils étaient avant un véritable défi pour les équipes de traductions, nous ayant même privés des deux premiers opus sorti sur Nintendo 64. On récolte des objets, assez peu nombreux, peu variés, une dizaine des poissons, une dizaines d'insectes, quelques coquillages et des fruits, que l'on redistribue en boucle, pour recevoir les mêmes récompenses, lire les même textes, voir les mêmes animaux (qui sont quand même une addition assez sympatrique, servant bien l'ambiance posée et relaxante du soft). Faire du design de camping est bien plus pauvre que celui d'une maison, quand bien même ce problème est quelque peu balancé par un Camping Car offrant la place intérieur qu'un Camping Car peut offrir (comprenez ici que c'est petit quoi) mais même par le système de jeu qui pousse constamment à avoir un patchwork informe de meuble pour plaire au plus de visiteur possible. Le tout sans parler d'une certaine pauvreté dans le choix des meubles, du moins au début, qui devient au mieux sympa les niveaux passant. (Il n'y a je crois, même pas 200 meubles de tout les jeux)

Nous sommes constamment limité par le manque de place dans l'inventaire, celui-ci devenant bordélique qui plus est une fois un nombre d'habits achetés important. Le système de bric-à-brac n'est pas mis en avant correctement et la connectivité du joueur avec le reste du monde est vraiment limité. Nintendo opte d'ailleurs une fois encore pour des codes à échanger à ses amis pour voir leurs camping et s'adonner a des activités que je n'ai pas pu encore essayé étant donner que personne ne veux jouer avec un pisse-tiède comme moi.
Bref je suis fatigué en plus. Je vais regarder si mon installation qui à pris 24 h est finie, et je vais me coucher.