/r/OddlySatisfying

Tout dans ce jeu pourrait rentrer dans la catégorie « oddly satisfying » : son univers, ses items, les sons (on est sur du 8-bit ASMR), on est bizarrement confortablement installé dans cette cave humide remplie d’animaux de néons. Ses graphismes sont trè proche d’un environnemental station alpha sur lequel on a ajouté des scanlines (qui, pour une fois, amène quelque chose d’intéressant graphiquement).

Le mot clé pour le succès d’un metroidvania : gérer une lisibilité sur plusieurs niveaux. Chaque écran pose 3 questions : 1. Puis-je traverser cet obstacle ? 2. Je ne peux pas encore traverser cet obstacle, il me faut un upgrade pour progresser dans le jeu. 3. Je ne peux pas encore traverser cet obstacle et j’obtiendrai une récompense optionnelle. En ce sens Animal Well réussit parfaitement son level design et sa progression.

On peut aussi saluer le fait que le créateur du jeu ait pris en compte ce que Hollow Knight a apporté au genre de manière positive (le système de carte, quel bonheur) et de manière négative (les longs et fréquents runs-backs sont évités ici).

Animal Well a parfaitement réussi sa mission de metroidvania : m’agacer juste ce qu’il faut et gérer admirablement bien ses moments « EUREKA, let’s do this ».

Même si l’aspect combat est absent, le jeu demande toutefois quelques skills. La scène de chasse avec le chien (ou chat ?) est particulièrement mémorable. J’avoue avoir connu quelques frustrations sur certains passages qui demandent beaucoup de changements d’items. Pour certains passages, la solution la plus simple est d’ouvrir l’inventaire (ce qui met le jeu en pause) pour sélectionner son objet. Cette solution est loin d’être élégante et casse un peu le rythme du jeu.

Animal Well est une petite prouesse d’orfèvrerie issue d’un seul cerveau, et quel cerveau. Bravo Billy Basso, bravo.