Anno: Mutationem m'a donné un coup de coeur dès que j'ai pu découvrir quelques premiers écrans de jeu.

C'est coloré avec des personnages en 2D gros pixels rappelant de vieux excellents jeux comme Another World ou Flashback. Une ambiance Cyberpunk évidente avec des grosses enseignes néon partout et un petit clin d'œil à Blade Runner notamment la vue de la chambre baignée de la lumière extérieure à travers un store.

C'est donc avec un assez grand plaisir et un peu d'attente quand même, que j'ai débuté le jeu.

Déjà, mon très grand plaisir, ça a été de voir la séquence d'introduction montrer pas mal de clins d'oeil à ma série animée préférée de tout les temps, Shinseiki Evangelion (rappel d'un événement apocalyptique comme le 3d impact, les croix dressées dans le ciel). Et il y en a d'autres tout au long du jeu (Ascenseur du laboratoire d'Alan, Lilith transperçée de la lance de Longin, etc.). Autant dire que tout ces petits détails et références ont réussi à me convaincre !

On rentre en douceur dans cette histoire pour découvrir notre héroïne Anne dans son quotidien par forcément simple, ainsi que son entourage. Et on s'attache vite à ce petit monde:

L'exubérante Ayane présente virtuellement auprès d'Anne dans son aventure via un petit robot volant. Nakamura, soeur d'Anne, qui tient la baraque familiale le "Sicilian jar". Holst, le père d'Anne au passé un peu obscur, détaché de tout au profit de la lecture et des jeux vidéos. Et Ryan, qui par sa disparition va devenir le moteur de l'aventure pour sa soeur Anne, afin de le retrouver.

L'histoire et l'ambiance va monter en puissance nous faisant parcourir pas mal de lieux variés et rencontrer pas mal de personnages plutôt mystérieux (on s'y perd un peu au début), le tout dans ces graphismes colorés et un fond musical de synthwave chill.

Au niveau du gameplay, ça se prend assez vite en main, passant de phases d'exploration en 3D aux phases de combat en 2D, toujours en conservant la même esthétique.

Les phases de combat en 2D sont assez dynamiques et parfaitement lisibles même quand les ennemis sont nombreux., L'exploration en 3D est assez plaisante et fluide, enfin presque, car le passage en 3D fait que parfois on peut se coincer dans un élément du décor contre lequel le personnage ne glisse pas, juste à cause d'une mauvaise appréhension de la profondeur. Mais comme c'est dans des moments plus calmes, ce n'est qu'un peu dérangeant.

A vrai dire, il y a plus dérangeant dans le jeu, et c'est ce qui fait que ce jeu est un coup de cœur sans l'être.

L'adaptation régionale en français est assez désastreuse. Un personnage peut en tutoyer un autre puis le vouvoyer dans la phrase qui suit. Les fautes d'accords de verbes et fautes de frappes sont nombreuses, ça casse pas mal l'immersion.

Le jeu comporte une mécanique de craft pour fabriquer ou améliorer ses armes qui pousse à fouiller le moindre recoin ou coffre afin de trouver des composants.

Mais au moment de crafter, on se retrouve souvent à manquer de tel ou tel composant, sans pour autant pouvoir aller le farmer, et ce pendant une bonne partie du jeu (je n'ai vraiment pu le faire quasiment qu'à la fin du jeu).

Et même, dans les objets qu'on peut utiliser pour les améliorations, on peut choisir entre des stats de dégâts ou des stats élémentaires, mais en ayant testé un peu, je n'ai pas vraiment vu d'utilité aux stats élémentaires, bien moins puissantes à mon goût.

La navigation dans le jeu n'est pas des plus simple, il existe un système de bassin pour se téléporter d'une zone à l'autre, mais au lieu d'avoir une sorte de carte globale, ces points de téléportation sont identifiés par la représentation en 3D de la zone et d'une miniature toute petite, ce qui m'a pas mal dérouté. On peut aussi se déplacer à l'aide de sa voiture personnelle, mais j'ai eu des bugs bloquants pour changer de zone, qui m'obligeait à redémarrer le jeu…

Il y a des quêtes secondaires, ce qui dans l'idée est sympa pour l'immersion (j'ai bien aimé la quête autour de la popstar locale notamment), mais certaines sont confuses, et assez difficiles à suivre. On peut afficher un repère sur le carte pour les suivre, mais celui-ci se réinitialise à chaque changement de zone, et je n'ai même jamais trouvé certains d'entre eux en parcourant les zones dans tous les sens.

Le jeu aurait tout eu pour être une masterclass, mais ces points négatifs font que ce n'est malheureusement pas le cas.

Il reste malgré tout un très bon jeu que je ne peux que recommander, ne serait-ce que pour son originalité et son ambiance particulière.

Seijine
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le 22 sept. 2023

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