Avec Art of Fighting, SNK souhaite clairement se placer dans la mode des jeux de combat initiée par Street Fighter II tout en proposant un jeu très différent de ce qui se fait alors. Le premier contact avec fait penser à un retour en arrière : seulement deux personnages jouables en solo, et seulement deux coups possibles (pied et poing). Le jeu est aussi volontairement très lent, mais malgré cela assez technique : les coups sont très puissants et font très mal, et on ne peut pas se permettre de marteler les boutons : c’est un style de gameplay que l’on retrouvera dans Samurai Shodown l’année suivante. C’est aussi le premier jeu de combat à introduire une jauge de spécial (appelée ici Spirit Gauge) qui se vide lorsque l’on effectue des coups spéciaux ou que l’adversaire fait un “taunt”, ainsi que les “dashs”, des déplacements rapides en appuyant deux fois dans une direction, et des épreuves bonus qui peuvent améliorer le personnage ou apprendre un coup “super spécial” : beaucoup d’éléments qui deviendront standards par la suite. Techniquement c’est assez impressionnant pour l’époque : la caméra s’éloigne et se rapproche sans arrêt, les sprites sont très détaillés et gigantesques au point de prendre les trois quarts de l’écran au niveau de zoom le plus rapproché même si leurs animations sont assez hachées, et les personnages subissent visuellement les coups avec des bleus et des tuméfactions au visage. Aujourd’hui, il est vraiment trop limité pour être conseillé : si le style “combat lent” vous intéresse, tournez-vous plutôt vers le troisième épisode, bien plus complet et moderne.
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Extrait de mon exploration des jeux de combat : https://www.cosmo0.fr/retrogaming-historique-et-meilleurs-jeux/odyssee/combat/seconde-periode-street-fighter-2-et-les-autres/versus-fighting-1992/