Concurrent direct de Street fighter II, Art of fighting se distingue par sa réalisation (les fameux zoom lorsque les personnages se rapprochent) et par un côté plus mature/violent.
Sur ce dernier point, on peut parfois penser à Mister T (jouant Clubber Lang dans Rocky III) quant il dit : "je vais te casser la gueule".
Un jeu plus mature (pas de personnage "gentil" à la Dhalsim) donc, avec une meilleure réalisation graphique pour les animations (encore et toujours le très bel effet de zoom) mais... c'est tout.
Il n'y a que deux personnages jouables en solo (ryo et robert) et ils sont très, très proches ; si on est mauvaise langue, on pourrait dire qu'il y a 1,5 personnages jouables (tous les coups spéciaux ont les mêmes commandes notamment).
Par ailleurs et surtout, le gameplay est d'une extrême rigidité/lourdeur ; il y a un "input lag", une latence sur presque chaque commande ; à cela s'ajoute que le timing des coups spéciaux est très très serré/bizzare. A titre d'exemple : si vous maîtriser le mouvement du "hadoken" sur street fighter et le réussissez 9 fois sur 10, sur Art of fighting vous allez vous retrouvez à le réussir 4 fois sur 10 (ou moins) ; c'est assez frustrant.
Enfin, la difficulté du titre est relativement abusée ; cela peut être perçu comme une qualité par certains mais, à mon humble avis, là c'est trop. Je n'ai pris aucun plaisir à m'acharner avant d'enfin terminer le titre (ce soir) et je n'ai aucune envie de recommencer (ni demain, ni dans un an).
En conclusion : Art of fighting est surtout un titre qui a un intérêt pour la "play-histoire" du versus fighting : premier (avec fatal fury) concurrent sérieux de street of fighter, il apportait des nouveautés graphiques et de gameplay (les fury/desperate moves notamment). Pour autant et intrinsèquement, le titre n'est pas abouti en termes de gameplay ; la re-jouabilité est en conséquence quasi-nulle.