A la fin, tout le monde meurt, même le joueur
Avant d'écrire cette petite critique, je fais quand même un effort, je me suis arrêté à la moitié du jeu, conscience semi-professionnelle oblige. Novembre 2012, Ubisoft, merde. Trois mots qui sonnent comme une catastrophe, Assassin's Creed 3 est l'illustration parfaite des abus de la production actuelle. Tout au long du jeu, on sent que les équipes de développement ont rushé pour se tenir aux plannings, deux ans de développement, pour un jeu avec autant d'ambition, ce n'était pas suffisant. Un écrivain relit ses œuvres de nombreuses fois avant de juger si oui ou non il mérite sa publication. Ubisoft ne devrait-il pas faire de même ? Ils ont de l'idée, mais ne vaut-il pas rester dans une production type Rockstar, sortir un jeu tous les 3 ans pour être considérés comme des génies. Sortir un tel titre pour rassurer les actionnaires ? Oui ils peuvent, pour plaire aux joueurs ? Non. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir ajouté quelques améliorations bien vues, par exemple les phases en bateaux, les upgrades d'animations qui donnaient beaucoup plus de fluidité à l'ensemble, les sacro-saint 60 FPS plutôt bien tenus, upgrade graphique et puis un effort de travail fourni pour l'ambiance et la mise en scène des cutscene. Ce qui dérange, c'est que les bons points que je viens de distribuer au soft ne représentent qu'un joli enrobage qui cache quelque chose de pourri jusqu'à la moelle : la Mécanique.
Kubrick nous avais sorti il y a 40 ans, la mécanique orange, l'Union des Bretons Indépendants eux nous sortent la mécanique marron en 2012, seuls les amateurs scato, les vrais, peuvent piger. C'est bien beau de nous essayer à nous intégrer dans un monde qui reprend la plus belle partie de l'histoire américaine. Encore faudrait-il que le tout soit jouable, cohérent et qui plus est intéressant. Je passe le coup du prologue trop long qui ferait pâlir Tetsuya Nomura et son Roxas de Kingdom Hearts 2. Non je te pardonne ces quatre premières heures affreuses, inintéressante avec en prime un twist des plus nuls que même le cinéma n'aurait jamais tenté de s'y aventurer. La partie de cache-cache dans les bois ? L'extinction du village ? Pour l'émotion ? Meh... David Cage aurait fait mieux.
"Mais c'est de la mécanique que tu dois parler ducon !" Attends j'y viens Gégé, enfin j'y viens, par où commencer ? Comment ? Surtout Pourquoi ? Pourquoi nous proposer un assassin hyer-chiadé si c'est qu'il doit être handicapé par des problèmes de jouabilité ? What the fuck Ubi ? Le système de combat copié collé à Batman ou le coup des 64 soldats pour un combat One vs One ? Le personnage qui part en vrille quand on se met en mode free running. Bien sûr je peux également vous parler de la caméra qui détruit toute fluidité du combat, le système d'utilisation des armes à feu qui est très difficile à géré ou peut être pouvons nous parler des phases d'infiltration obligatoire qui ont maltraité mes manettes à force de rage. Ce produit (et non une oeuvre) est une aberration, une chose à ne jamais refaire et ce n'est pas les nombreux bugs et la mauvaise optimisation sur console qui vont me contredire.