Assassin's Creed III par alexlecoq
On attendait un nouvel épisode canonique depuis 2009. Le voilà, Assassin's Creed 3 ! Un tomahawk dans la main, un arc au dos, Connor est prêt à péter des clavicules !
Ceci est une révolution !
C'est à la fin du 18ème siècle sur les terres du Nouveau Monde qu'Ubisoft a choisi de planter le décors de ce nouvel opus. Exit Ezio, bonjour Connor Kenway ou Ratohnaké:ton (On remercie le copier/coller). Notre nouvel ami assassin, mi-anglais, mi-natif-américain, aura pour but de prêter main forte aux troupes de Georges Washington dans leur quête de liberté et par la même sauver son village. Malheureusement, le scénario et la mise en scène sont complètement au dessus de ses prédécesseurs. Certaines scènes sont complètement gâchées par la réaction peu crédible des personnages ce qui a eu pour effet de me sortir du scénario sans arrêt et me laisser au final un arrière goût amer sur l'histoire et sa conclusion.
« Je saute peut-être d'arbres en arbres comme Tarzan mais moi, j'ai un gun !»
La grosse nouveauté du titre c'est la Frontière. « Mais qu'est-ce que la Frontière ? » Ah ça je vais vous le dire ! La Frontière, c'est une énorme zone de jeu sauvage dans laquelle Connor peut nager, chasser, grimper aux arbres, accomplir des quêtes de chasse, d'assassinat. Mais le gros du gros, le lourd du lourd, ce sont les missions navales. De loin LA plus grande réussite du titre. Dans ces dernières, on contrôle toujours notre ami Connor lui même à la barre de son navire de guerre, l'Aquila, que l'on pourra upgrader pour le rendre encore plus dévastateur. On tient la barre, ordonne de faire feu, contrôle les voiles, tout ça sur mer calme ou dans des tempêtes qui feraient pâlir Georges Clooney (référence de haut niveau). On en vient à rêver d'un AC next-gen avec un ancêtre pirate... Sur terre ferme, Connor se manie d'une façon similaire à ses ancêtres même si le gameplay a été facilité à l'instar du système de combat qui ne se base plus que sur 3 touches mais du coup devient beaucoup plus dynamique.
Connor Kenwesh
La méga crotte de nez sur le gâteau qu'est AC3, c'est l'omniprésence de bugs. Des quêtes qui n'apparaissent pas, des personnages qui disparaissent ou encore des ennemis qui s'envolent ou qui meurent avant qu'on ne les touche. On ajoute à ça quelques problèmes techniques comme des baisses de frame rate dans les villes. Au final, c'est assez dommageable de voir un jeu si ambitieux sortir comme ça après 3 ans de développement. Ainsi après 35heures de jeu, je suis bloqué à 97% à cause d'un objectif secondaire qui ne veut pas se valider (une entrée de tunnel qui ne veut pas s'afficher sur la carte). Et ça fait un peu mal au cul !
Assassin's Creed 3 n'est pas la claque à laquelle je m'attendais. En terme de gameplay, le jeu est plus agréable que ses grands frères mais la déception se fait ressentir au niveau du scénario qui perd de sa puissance à cause d'une mise en scène bâclée et un final qui n'est pas à la hauteur de la promesse.
On sent les limites de cette génération et on comprend du coup l'appel à la next-gen d'Yves Guillemot pour renouveler la série avec un nouvel épisode qui crache (Watch Dogs?) ! Et comme dit l'autre « Rien n'est vrai, tout est permis ».