Basim and his Djinn

Dès le départ, Assassin's Creed Mirage était annoncé comme un "petit" jeu dans l'histoire de la saga, mais un gros retour aux sources dans ses mécaniques de jeu.

Vous incarnez Basim, que l'on côtoyait déjà dans Assassin's Creed Valhalla, et vivez son intégration dans la confrérie ainsi que sa première grande mission : traquer les membres de l'Ordre à Bagdad. Il y a un retour aux sources dans le sens où pour cet opus, tout a été fortement simplifié. Il n'y a pas de système de romance, pas de dialogues à choix multiples, pas de système de loot ni même d'aspect RPG (les différentes armes permettent surtout d'avoir des capacités spéciales), pas de grosses activités annexes, etc... La carte est bien plus petite, tout comme le nombre de quêtes annexes, et le jeu est du coup bien plus court (entre 15h et 30h, selon l'envie de faire le 100%). Et ce n'était pas pour me déplaire, le jeu allant directement à l'essentiel. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le système de progression et les différents feedback procurés par le menu "Enquêtes", qui illustre très simplement vos missions en cours, les cibles à abattre et les liens entre les affaires. Outre pour la toute fin un peu plus "isuesque", l'histoire est assez convenue mais efficace.

Niveau visuel et ambiance, je trouve le jeu plutôt beau, en particulier la ville de Bagdad, même si malheureusement les environnements en dehors de la ville manquent de charme. La mise en scène est bonne, les musiques sont excellentes, et j'ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir mettre les doublages en arabe.

Niveau gameplay, il y a du bon et du moins bon... Le jeu revient donc à l'origine de la saga, avec l'accent mis en particulier sur la discrétion et l'infiltration. Et si l'on joue le jeu, ça marche plutôt bien. Basim peut utiliser plusieurs accessoires très utiles (couteaux de lancer, bombes fumigènes, leurres...) et chacun y trouvera son compte. Bon, l'intelligence artificielle est toujours aussi conne, mais ça fait partie du charme j'imagine. Par contre, je trouve les moments de combats à chier. Dès qu'il y a plus de deux ennemis, vous allez vous faire éclater. Je comprends qu'ils aient voulu montrer que la discrétion est plus efficace, mais je ne pense pas que c'était une raison pour avoir un système de parade aussi foiré. En réalité, vous vous en sortirez la plupart du temps (merci la dague qui empoisonne), mais rarement de belle manière :p. Il y a aussi beaucoup d'approximations maintenant assez standards vis-à-vis de la course libre, avec Basim qui s'accroche partout sauf là où vous le voulez.

Et est-ce que je vous ai déjà parlé des bugs dans Assassin's Creed :p ? Il y en a toujours pas mal, et notamment quelques bugs de script bien chiants, et une ribambelle de bugs de collision plus ou moins bloquants.

Bref, cet opus reste assez plaisant à jouer, et mine de rien il apporte un peu de fraicheur et d'oxygène après trois épisodes gargantuesques. Dommage vraiment que l'expérience soit un peu ternie par un système de combat déplaisant et pas mal de bugs.

P.S. : je doute que ça arrive, mais un petit DLC orienté plus fantastique nous emmenant dans l'univers d'Aladdin, ce serait sacrément à-propos, non ?