Il y a deux ans j'avais été déçu par Syndicate, ses protagonistes peu attachants, son histoire anecdotique et ses combats tout bonnement ratés. En temps que joueur vétéran de la série , je souffrais d'une fatigue et d'un manque d'émerveillement face aux épisodes post Black Flag. Allais-je une fois pour toute m'éloigner de cette franchise si chère à mon cœur.
Les promesses de cet épisode du renouveau semblaient alléchante mais c'est sceptique que je regardais se dérouler la machine promotionnelle. Finalement,les vieilles habitude ont la peau dure et je me suis laissé tenté par cette balade touristique en Égypte antique. Alors qu'en est-il ? Pour indice, après 75 heures de jeu, je viens d'obtenir le platinium.
In the street of Philadelphia
Origins c'est avant tout un gigantesque monde ouvert de grosso modo 100 Km². Du phare d'Alexandrie aux dunes du Sahara en passant par les pyramides, le jeu offre terrain de jeu gigantesque à la variété. Les équipes d'Ubisoft ont fait le choix judicieux de mettre assez peu d’événements aléatoires lorsqu'on s'éloigne des routes donnant même sur un désert de deux Km² un sentiment d'isolement et d'immensité.
Seul petit bémol, les passants et autres PNJ sont moins nombreux que dans les épisodes précédents. Ils sont certes plus vivants, vacants à leurs occupations variées mais les grandes villes semblent un peu vide. Peut être que ce problèmes n’apparaît pas dans la version PC mais sur PS4 j'ai eu l'impression d'être toujours de sortie le dimanche matin.
Sur la route de Memphis
Le système de combat, bien qu'encore perfectible a grandement été amélioré voir même complètement repris de zéro. Exit, les parades infinies et contres magiques, l'accent est mis sur l'offensive. Cela provoque chez les vieux de la vieille quelques morts surprenantes lors des premières heures mais s'avère à la longue gratifiant et moins soporifique.
Origins abandonne aussi la gâchette pour une course auto mais conserve le free run haut/bas avec les boutons donnant des déplacements encore plus assistés mais dont on contrôle encore un peu mieux la trajectoire. A force d'itérations, cet épisode réalise donc presque les promesses d'il y a dix ans.
Présence de milieu naturel oblige, Ubi intègre une faune diverse et un système de chasse/artisanat hérité de Far Cry. celui-ci respecte le joueur car l'amélioration de l'équipement ne requière que quelques heures de chasse pour atteindre son niveau maximum, le reste s’étant pour ma part fait de façon organique lors de mes errances.
Les course de char, les combats de gladiateurs et l'exploration des tombeaux torche à la main donne une agréable variété au jeu. Tout en étant bien plus long que les précédents, il se trouve être bien moins lassant.
Peut-on l'aimer ou Clef au patatra ?
L'histoire et le personnage principal vont eux aussi dans la bonne direction et ce malgré une introduction un peu déconcertantes. Là où les autres épisodes se contentaient de jeter des personnages historiques au sein d'une vendetta ou d'une quête à l’artefact mystique. Celui-ci arrive élégamment à lier la vengeance de deux parents meurtris à l'histoire avec un grand H. Leur quête qui croise le complot de Cléopâtre pour renverser son frère Ptolémée offre un arc narratif satisfaisant et une origine douloureuse à la confrérie. Une belle réussite.
Mangeant à beaucoup de râteliers, piochant des idées à gauche et à droite , Assassin's Creed Origins aurait pu être une tambouille indigeste mais il n'en rien. Il s'agit tout simplement de l'épisode le plus réussi de la série. Me voici à nouveau occupé à rêver de l'épisode suivant. Damned !