Assassin's Creed Origins
7.3
Assassin's Creed Origins

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2017PlayStation 4)

Vous m'avez bien eu car c'est avec un enthousiasme proche du zéro que j'ai inséré la galette pour la 1ère fois dans ma fidèle Playstation et que je me retrouve à poser la manette et à écrire, après plus de 200h de jeu, mon ressenti sur la toute dernière version Open World d'un jeu Ubisoft. Comme je ne suis pas porté sur le masochisme, ça n'est pas avec déplaisir que je me suis laisser aller, à vagabonder au fil des heures dans le monde colossal de l'Egypte antique, reproduit avec une main de maître par l'équipe en charge du projet (La fameuse équipe Black Flag). C'est d'ailleurs selon moi, l'argument numéro 1 de chacune de leurs productions sur cette licence et ici Ubisoft nous montre l'étendue de leur talent avec un monde impressionnant, vaste , varié et grouillant de vie ou l'on se retrouve vite à court de superlatifs tant la claque est présente. Chaque endroit, chaque lieu semble avoir été fait à la main avec un sens du détail saisissant et le travail abattu force encore plus le respect quand on voit l'effort de recherche historique dont à bénéficié Origins.


A ce propos, le mode discovery tour est une excellente initiative d'un point de vue pédagogique et permet de mettre à disposition des plus jeunes un musée virtuel ultra immersif, ça change des bouquins d'histoire poussiéreux ou l'on passait 2h à analyser des images au collège. Avec une technologie de plus en plus puissante, la course au monde ouvert plus vaste, plus vivant, plus "insérer un argument marketing douteux" s'est emballée en dépit du bon sens et parfois du ludisme . on se retrouve avec un jeu parfois plus grand mais cruellement vide, Malheureusement cet Ac tente de remplir cet espace avec des activités creuses et sacrément répétitives (vous allez devoir vous farcir un nombre à 3 chiffres de camps). Et ce n'est pas l'écriture de quêtes, 180 au total (DLC compris) clairement en dent de scie qui va vous motiver à tout fouiller , la faute à une mise en scène resté bloqué au stade embryonnaire la plupart du temps (les champs contre champs sont une merveille d'originalité en comparaison), on y retrouve quelques exceptions avec des quêtes disposant de vrai cinématiques, mais la finalité ludique restera la même ( aller sauver quelque'un ou récupérer un bidule dans un camp ce qui implique souvent de trucider tout les soldats de la zone).
Bon si vous avez un peu suivi, notre assassin/Medjay à un emploi du temps bien chargé et en tant que bon samaritain du peuple égyptien, il se chargera de bouter du Romain hors du territoire à coup de surin. Pour l'aider dans sa noble quête, il disposera d'une montagne d'armes au noms exotiques et classés sous différents types (lances, sceptres, doubles lames, haches) dans un système calqué sur le loot de rpg occidental, on retrouve donc dans une version simplifié, une hiérarchisation des armes selon leur rareté, les dégâts occasionnés et leurs effets bonus. Car oui, Assassin's Creed a pour ambition de devenir un Rpg. Qui dit structure Rpg, dit plus grande liberté d'approche et le jeu fait des efforts pour proposer divers stratégies d'attaque en infiltration mais l'ordre dans lequel vous l’exécutez variera peu (s'infiltrer à l'intérieur puis se frayer un chemin vers les feux d'alerte pour les piéger et enfin, tuer méthodiquement tout ce qui a un casque en métal en bourrinant ou en la jouant plus assassin). Même si l'arbre de compétences propose pas mal de possibilités de gameplay, le tout restera plutôt limité au bout d'un certain temps.


Bon on a parlé de l'open world et du gameplay mais quid de l'histoire, pour cet opus, Ubisoft avait pour pari de réussir à nous scotcher dans une narration suffisamment captivante malgré les limitations de l'open world. Malheureusement, l'intrigue se retrouvera comme très souvent dans ce genre de jeu, dilué entre les contraintes du leveling, le nombre de quêtes secondaires et la panoplie de collectibles à récupérer, malgré tout, j'ai trouvé le personnage de Bayek attachant et plus humain qu'a l'accoutumé ( pour le coup, l'aspect Rpg permet à notre héros d'avoir une personnalité bien plus développé ou chaque quête est une occasion d'en apprendre plus sur lui), quand au scénario, on suivra une bête histoire de vengeance au quatre coins du pays.


En conclusion, ça fait plaisir de voir que quand Ubisoft se bouge, elle est capable de proposer des expériences de très bonne qualité, il reste encore quelques détails à corriger et d'autres idées à approfondir mais Assassin's Creed est sur la bonne voie pour retrouver sa gloire d'antan.

96SoToS
8
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le 30 août 2018

Critique lue 161 fois

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