Je commence cette critique en un seul mot : bouh.
J'ai commencé le marathon ACII et suivants il y trois semaines. A chaque fois, la durée de vie du jeu s'est amenuisée mais là, on atteint des records. Le bousin se termine en 12h... Certes, je n'ai fait que la quête principale mais : d'une, dans le II, même en speedrunant le jeu à fond, il durait plus longtemps et de deux, quel intérêt de s'attarder sur les quêtes annexes ?
Je m'explique : dans Brotherhood, les quêtes accessoires apportaient quelques éléments supplémentaires à l'histoire. Par exemple, le personnage de Cristina est un peu plus exploré dans une petite partie de Brotherhood. De même, les quêtes concernant le passage à tabac de maris infidèles dans le II apportait des détails sur le caractère d'Ezio, personnage que l'on venait de découvrir. Ici, les quêtes annexes sont certes amusantes (défense des repères en mode grosse strat) mais usantes, à mon sens (les bombes etc...).
D'ailleurs, en parlant d'Ezio, c'est sympa de le retrouver etc... Mais il n'y a pas qu'en apparence qu'il a vielli ! Oulahlah ! Même le doubleur, qui a pourtant une des voix les plus sexy que je connaisse, a l'air d'avoir la tension qui chute gravement ! Ce que j'aimais avec ce héros, c'était sa vivacité, son sarcasme et sa spontanéité débile. Ici, on retrouve un vieux combattant aguerri et quelque peu blasé. Alors ok, c'est cool de voir l'évolution du perso mais il a quand même que 50 balais, il est pas encore mort ! Surtout quand on sait qu'Altaïr a bien géré son affaire jusqu'à 90 piges...
Altaïr... Chaque clé (5 au total) contient un souvenir relatif à ce maître. Cela permet au joueur de contrôler le perso au cours de 5 séquences assez sympas. Ce qui me chiffonne c'est que d'un côté, ces instants sont très courts. Le tout cumulé, on doit arriver à 40 minutes grand max, et je suis gentille. On passe à côté de l'ouverture que l'on aurait pu avoir sur cette légende, en connaître un peu plus sur sa vie, sur sa personnalité car je l'avais trouvé assez transparent dans le I. Dommage... Il y avait là un filon à exploiter.
Je veux juste conclure sur le lieu où l'action se déroule cette fois-ci. Constantinople, Istanbul blablabla... C'est bien beau tout ça, même carrément. Les décors sont magnifiques, rien à dire. Même les PNJs habitants sont plutôt pas mal fichus (bien qu'Ubisoft semble juger que des mecs qui pop up à 2 mètres de toi c'est très réaliste). Mon gros problème, c'est que déjà la structure de la ville est pénible. C'est quoi ce délire d'avoir à prendre je sais pas combien de bateaux pour arriver à destination ? J'ai pas acheté GTA, y'a une raison. Le II reposait sur cette sweet répartition entre plusieurs villes de tailles raisonnables, Brotherhood avec une Rome énorme mais encore passable mais ici... Non, non retournez à l'ancienne recette les gars !
Du coup malgré un Yusuf trop beau gosse qui aurait pu faire un excellent personnage secondaire et de somptueux décors, le jeu est pété. Il souffre d'une simplicité remarquable dans les combats et préjudiciable à l'expérience de jeu, de l'âge d'Ezio et du traitement de son perso et d'une histoire trop simple, qui n'a pas le mérite de passionner et pourtant, avec l'empire ottoman il y avait à faire.
Faites ce jeu si vous voulez en connaître un peu plus sur l'univers et qu'il est en solde sur steam ahah mais ça ne vaut pas franchement le coup...
Ah, si quand même, la petite larme en disant au revoir à Ezio bouhouhou....