Sus aux Gorgons

Après l'excellent et trop méconnu Castle in the Darkness, Matt Kap et son équipe reviennent avec Astalon : Tears of the Earth, toujours pour du Metroid-like tendance metroidvania, mais pour une aventure encore un peu plus complexe.

Plus complexe notamment car vous allez pouvoir ici incarner trois personnages différents dans une même partie et dès le début du jeu : un chevalier avec des attaques au corps-à-corps, un magicien avec des attaques à moyenne portée, et une archère avec des attaques à longue portée. Il s'agira de gravir une immense tour parsemée de monstres et de pièges, la particularité étant que certains chemins ne sont disponibles qu'avec certains personnages, du fait de leurs capacités respectives. Le début du jeu consistera donc à faire pas mal d'aller-retour entre les feux de camp dans lesquels vous pouvez changer de personnage, et les points bloquant, sachant que vous créez généralement des petits raccourcis pour que tous les persos puissent se mouvoir par la suite. Et si au départ le jeu est assez frustrant sur certains aspects, en particulier sur le fait que chaque mort vous ramène au tout début de la tour, vous débloquez assez vite de nouvelles capacités et divers objets pour vous faciliter la tâche et vous ouvrir de nouvelles voies. Personnellement, j'ai quand même trouvé que le fait de pouvoir alterner était vite sous-exploité, et j'ai quasiment fait tout le jeu avec l'archère, qui a une capacité de saut sur les rebords beaucoup trop utile. Et si le magicien est très fort pour faire de gros dégâts, le chevalier est relativement inutile sauf pour quelques énigmes un peu forcées.

L'autre grosse particularité du jeu est qu'à chaque mort, vous pourrez dépenser des orbes pour acheter des améliorations de santé, d'attaque, de défense, des capacités, des objets, et d'autres trucs facilitant votre progression. Ce système bien sympa vous pousse à rejouer directement, puisque vous êtes virtuellement un peu plus fort à chaque mort. Le jeu est en plus blindé de secrets et de petites zones cachées vous abreuvant régulièrement d'orbes.

Autrement, le jeu est visuellement vraiment joli, les musiques sont extras, et le chara-design de Ryūsuke Mita est un vrai petit plus (même si ce mangaka est complètement inconnu hors du Japon).

Bref, à part pour ses deux ou trois premières heures qui peuvent être un peu frustrantes, Astalon : Tears of the Earth mérite d'être exploré plus en profondeur. Il faut compter une grosse dizaine d'heures pour en voir le bout, et un peu plus pour le 100% (qui amène de très belles surprises).