Jeu à licence, jeu à souffrances
Jeu à licence. A l'époque de la Game Boy, ça voulait tout dire. Ca voulait dire
que la majorité du budget du jeu était passé dans l'achat de la licence et
qu'il n'y avait plus de sous pour payer un game designer. Au final on se
retrouvait avec un jeu de plateforme sans âme, tout juste différent de tous les
autres dans le sprite du perso principal et des ennemis.
Ici, c'est exactement ça. Y a un peu de travail sur les sprites (quoiqu'il
doit y avoir 10 ennemis différents grand max), des animations pas trop
mauvaises sur Asterix (mis à part le saut, presque aussi ridicule que dans
Oblivion), les power-ups sont ceux de l'univers du Gaulois (étoiles, amphores,
potion magique, bouclier, lauriers de césar).
Malheureusement, ce sont les seuls points positifs. La maniabilité est
mauvaise. La physique des sauts d'Asterix est très mauvaise, on rate des sauts
sans raison, on passe au travers de plateforme parce qu'on n'a pas sauté au bon
pixel. Asterix glisse par moment et ne saute pas quand on lui demande
(particulièrement frustrant dans le monde helvétique où la glace du sol
amplifie le phénomène).
Mais surtout, la moindre erreur de jugé et c'est le saut dans le trou et hop,
on est bon pour recommencer le niveau depuis le début. Pas de checkpoint ou
point de respawn, on recommence absolument tout. Sachant que certains niveaux
sont particulièrement retors et demandent soit 1/ beaucoup d'entrainement pour
tomber pile poil sur la plateforme et enchainer direct sur d'autres sauts avant
qu'elle ne s'écroule ou 2/ connaitre les mouvements des plateformes par cœur
pour sauter au bon moment.
Je l'ai fini (en émulateur) uniquement pour le plaisir de finir un jeu que je
possédais gamin et dont je n'avais jamais pu voir la fin. Rétrospectivement et
vu la difficulté du jeu je m'étonne moi-même d'avoir réussi à aller aussi loin
que le 4e monde à l'époque.