Après avoir joué à Batman: Arkham Asylum et l'avoir beaucoup apprécié, j'attendais avec impatience le retour de notre justicier masqué préféré. Rocksteady Studios nous en met une nouvelle fois plein les yeux avec cette suite fascinante. Si vous voulez mon avis tout de suite : jouez-y ! Il est excellent sur de très nombreux points.


Synopsis

Batman Arkham City se déroule un an après les événements de Arkham Asylum. Quincy Sharp, ancien directeur de l’asile devenu maire de Gotham entre-temps, décide de créer une ville surnommée Arkham city pour y jeter tous les criminels de gotham après que l’asile et la prison de blackgate ne peuvent plus servir de lieux de détention. Malheureusement, la direction de ce lieu est confiée au mystérieux psychiatre Hugo Strange qui apparemment n'est pas un très grand allié de Batman.


Bruce Wayne, qui s’oppose à ce projet, tente d’alerter la population. Alors qu’il tient un discours devant les journalistes, il est kidnappé par une armée secrète et livré à Hugo Strange. Ce dernier lui révèle qu’il connaît son identité secrète avant de le jeter lui aussi dans Arkham City.


Bien sûr, cette histoire ne serait pas complète sans le retour du Joker, qui n’a jamais vraiment récupéré de sa transformation dans Arkham Asylum. Malade au point d’en mourir, il trouve tout de même le moyen d’infecter Batman avec son propre sang contaminé. Rien de bien alarmant… Batman va juste mourir s’il ne trouve pas un antidote, pour lui et pour le Joker. Rien de grave au final… enfin, je crois ?


Les Amélioration

Je vais désormais parler des améliorations qu’a apportées la suite de ce Batman Arkham City.


  • Le système de combat : J’ai aimé le système de combat d’Arkham Asylum mais selon moi il manquait de complexité, ce Batman Arkham a comblé tous les trous. Désormais, il y a une plus grande variété d’ennemis. On retrouve les classiques, mais aussi :

Ceux armés de couteaux, qu’il est impossible de contrer. Il faut donc esquiver chacun de leurs coups.

Ceux en armure, insensibles aux attaques directes à moins d’être d’abord étourdis.

Ceux équipés de boucliers, impossibles à frapper tant que leur protection n’a pas été retirée.

Le retour des ennemis avec des bâtons électriques, qui conservent le même gameplay que dans Arkham Asylum.

Quelques adversaires plus rares, comme les titans, qui font une nouvelle apparition, ainsi que d’autres ennemis plus occasionnels.


Si je prends le temps de détailler ces ennemis, c’est parce qu’ils apportent une vraie profondeur au système de combat. Finie l’époque où l'on pouvait simplement enchaîner les coups et contrer en boucle ! Maintenant, il faut réfléchir en plein combat et adapter ses stratégies pour éliminer ses adversaires efficacement.

Ajoutez à cela tous les gadgets de Batman, et vous obtenez un gameplay encore plus fluide, satisfaisant et stratégique que celui d’Arkham Asylum.


  • Le mode Prédateur : Fini l’infiltration classique, Rocksteady a tranché : place au mode Prédateur. Et encore une fois, ils l'ont largement amélioré. On a plus de possibilités d’élimination, des actions plus simples à exécuter et, surtout, on peut enfin éliminer depuis les grilles. Comme pour le système de combat, tous les gadgets sont utilisables, ce qui offre encore plus d’options pour neutraliser les ennemis, qui, eux aussi, sont plus variés :

Les ennemis avec des brouilleurs : à éliminer en priorité, sous peine de perdre la vision détective.

Les ennemis équipés de vision thermique : capables de repérer Batman s’il reste perché trop longtemps sur une gargouille.

Les ennemis qui posent des mines : ils bloquent certains passages stratégiques pour limiter les déplacements de Batman.


Malgré ces améliorations, le mode Prédateur manque encore de précision. Certaines éliminations sont difficiles à exécuter, faute d’opportunités claires… ou peut-être est-ce moi qui ne les ai pas assez bien saisies ? Dans tous les cas, je l’ai trouvé bien meilleur que dans Arkham Asylum.


  • Les petites améliorations: Voici quelques petits détails que Rocksteady a peaufinés :

La vision détective, enfin équilibrée : Dans Arkham Asylum, elle était tellement puissante que j’ai passé une bonne partie du jeu avec la vision détective activé en permanence. Rocksteady a corrigé ça : maintenant, la vision détective se désactive ou s'active automatiquement dans certaines situations et rend l’affichage du jeu moins lisible quand elle est activée, incitant ainsi à jouer sans.

Une carte plus claire : Les objectifs sont mieux indiqués et les informations plus précises. Autre détail : alors que dans Asylum, il fallait appuyer sur Start pour quitter le menu de la carte, ici, un simple appui sur B suffit, ce qui est bien plus pratique.

Des déplacements plus rapides et fluides : Plus besoin de rester accroupi en permanence pour avoir la bonne allure. Accessoirement, ça évite aussi de briser le dos de Batman… parce que casser le dos de Batman, c’est le boulot de Bane.


Les Nouveautés

  • Un open world : Il fut un temps où les open world n’envahissaient pas chaque recoin du jeu vidéo. En 2011, ce format n’était pas encore saturé. Si vous y jouez aujourd’hui, vous remarquerez que l’open world d’Arkham City est plutôt petit comparé aux standards actuels, mais diablement efficace. La ville est dense, bien conçue, et son ambiance est tout simplement exceptionnelle : on a l’impression d’être plongé dans une apocalypse où seul Batman peut rétablir l’ordre. Et enfin, se déplacer dans Arkham City est un vrai plaisir.
  • Les déplacements dans la ville : Planer avec la cape de Batman est extrêmement satisfaisant, en grande partie grâce au boost du grappin. Mais ce qui rend l'expérience encore plus plaisante, c'est le système de plongée, qui permet de prendre de la vitesse avant de remonter d’un coup. Une sensation grisante qui rend chaque déplacement fluide et dynamique.
  • Des nouveaux gadgets: Ce qui est vraiment bien dans la série Arkham, c’est que chaque gadget a une utilité, que ce soit en combat, en mode Prédateur ou pour résoudre les énigmes de l’Homme-Mystère. Arkham City reste fidèle à cette philosophie : les nouveaux gadgets sont toujours utiles et offrent une prise en main intuitive.

  • Les phases avec catwoman et Robin : Dans Batman: Arkham City, on ne contrôle pas uniquement Batman. À certains moments de l’aventure, on incarne Catwoman, qui, fidèle à elle-même, cherche à voler de l’argent. Son gameplay est agréable, et j’ai particulièrement apprécié que ses phases ne soient pas trop longues. J’avais peur que le jeu en abuse, mais elles restent bien dosées. Malgré quelques gadgets spécifiques et un déplacement différent dans la ville, son gameplay reste globalement similaire à celui de Batman. Robin, quant à lui, est jouable dans l’épisode d’Harley Quinn, et c’est un vrai plaisir de l’incarner. Même si son gameplay est proche de celui de Batman, cela m'a fait plaisir de pouvoir le contrôler. Et en parlant de l’épisode d'Harley Quinn je vais donner mon avis.

Spoiler : Le deuil de Harley Quinn

J’ai trouvé cet épisode vraiment réussi. Le deuil d’Harley Quinn après la mort du Joker est bien traité. Mais ce qui m’a le plus intrigué, c'est de savoir comment Batman va mentalement gérer la perte de Talia et du Joker.

Le scénario

Le Joker a infecté Batman, et pendant une bonne partie du jeu, notre objectif est de trouver un antidote. Pour cela, nous devons retrouver Mister Freeze, qui a été capturé par le Pingouin. Après l’avoir libéré, il nous aide à concevoir un remède, mais pour le finaliser, il a besoin d’un ingrédient qui se trouve chez Ra’s al Ghul. Batman part donc à sa recherche et, après un affrontement, ramène ce dont Freeze a besoin. Mais alors que l’antidote est presque prêt, Freeze se retourne contre nous, ayant appris que le Joker a capturé sa femme. D’ailleurs, son combat de boss est incroyable, l’un des meilleurs de l’histoire du jeu vidéo selon moi, grâce à son gameplay.

Et comment ne pas parler de la fin ? Mon Dieu, elle est excellente ! On découvre que toutes les apparitions du Joker en pleine forme étaient en réalité Gueule d’Argile déguisé. J’ai adoré cette révélation et la mise en scène qui l’accompagne, ainsi que la mort de Talia, qui ajoute encore plus d’intensité au dénouement.

Mais le moment le plus iconique reste la mort du Joker. Depuis le début, il manipule Batman et joue avec lui, et cette conclusion est à la hauteur du personnage. Ce qui rend cela encore plus marquant, c’est que le Joker est bien moins présent dans cet opus. Alors qu’il était la grande star d’Arkham Asylum, ici, il se fait plus discret : au lieu de harceler Batman en permanence, il ne lui laisse que des messages sur son répondeur. Tout cela rend sa dernière apparition absolument magistrale.

En revanche, la révélation du Protocole 10 m’a un peu déçu. Ce n’est pas tant son objectif qui m’a dérangé, mais plutôt l’identité de celui qui tire les ficelles. Découvrir que Ra’s al Ghul était derrière tout ça ne m’a pas vraiment convaincu. Ce n’est pas une mauvaise idée en soi, mais son introduction dans l’histoire reste un peu faible à mon goût. Certes, on le croise lorsque Batman cherche l’antidote et on a droit à un boss fight intéressant, mais cela ne suffit pas à rendre son implication aussi percutante qu’elle aurait pu l’être. Avec une meilleure mise en place du personnage plus tôt dans l’intrigue, la révélation aurait eu bien plus d’impact.

Cela dit, même avec ce petit bémol, le scénario reste excellent et mémorable.


Quelque petit défaut

Je vais mentionner quelques points négatifs. Il n'y en a pas énormément, et cela ne fait pas drastiquement baisser la note, mais les défis de l’Homme-Mystère sont les seuls éléments que le jeu n’améliore pas. Au contraire, il les rend pires. 400 défis à réaliser ! C'est un nombre bien trop élevé pour des défis qui ne sont pas forcément pertinents, et surtout, je trouve que les énigmes de l’Homme-Mystère sont moins intéressantes. De plus, dès qu'il apparaît à l'écran, il ne reste pas assez longtemps pour que tu puisses bien lire ses indices. Du coup, tu dois le retrouver dans le menu, ce qui devient vite pénible. En plus, les énigmes à scanner sont extrêmement précises, ce qui peut devenir frustrant à la longue.


Autre petit défaut, certaines input ne fonctionnent pas toujours comme il faut. Par exemple, pendant une élimination discrète, je me place derrière l'ennemi, j’appuie sur le bouton, mais Batman ne veut pas exécuter l'action. Cela vient peut-être de moi, mais du coup je me rapproche de l'ennemi et je me fais repérer. Et parfois, quand je suis devant un rebord pour m'accrocher, Batman ne réagit pas.

Conclusion

Batman Arkham City est incroyable. Je vous le recommande fortement, surtout si vous êtes fan de l’univers de Batman. Une excellente histoire, un gameplay brillant, et en plus, le jeu est très beau. Hâte de découvrir Batman Arkham Knight !

lomarlo
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il y a 3 jours

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