LE jeu vidéo de super héros !
Le challenge était dur à relever. Arkham Asylum avait posé les nouveaux jalons de ce que l'on pouvait légitimement attendre d'un jeu de super héros sur console : un gameplay intuitif servi par un graphisme soigné et une ambiance respectueuse de l'univers du héros visé.
Arkham Asylum avait su séduire et rassembler au-delà des seuls amoureux du personnage de Batman. Et c'était là, à mon sens, la plus grande force de ce jeu très identifié à un genre spécifique (super héros – même si le terme n'est pas très adéquat en l'occurrence) et à un personnage précis.
Attaquons donc cette nouvelle aventure là où on l'avait laissée, après la défaite du joker sur les toits de l'asile d'Arkham. A la suite de son échec lamentable (juguler la folie criminelle), Quincy Sharp est devenu maire d'un ilôt dans Gotham, Arkham City, où il propose de laisser tout ce que la mégalopole compte comme criminels en tout genre s'étriper joyeusement sans que les bonnes gens n'aient à en pâtir.
Forcément, tout ce que l'univers de Batman compte comme Némésis a choisi d'y élire domicile et Batman s'y trouve coincé, au corps défendant de Bruce Wayne. Et c'est là le coup de génie de Rocksteady pour perpétuer les bonnes idées d'Arkham Asylum tout en renouvelant le jeu : on déambule dans la « ville » et non plus dans un espace restreint tout en rencontrant une part assez importante du bestiaire du Dark Knight.
Pas de difficulté pour la prise en main : les joueurs d'Arkham Asylum retrouveront vite leurs réflexes et les batarangs déchireront l'air après un beau combo de mandales. Pour les autres, pas de souci non plus tant le gameplay est très bien pensé et très intuitif. Quelques petites nouveautés viennent s'ajouter à l'arsenal déjà existant comme par exemple, le canon à impulsion électrique, bien utile sur le plan offensif mais aussi sur le plan de l'aventure pour débloquer certains passages.
Un des autres grandes nouveautés de cet opus, c'est que contrairement à Arkham Asylum, on peut tout à fait éviter les combats et décider de passer – majoritairement – par les toits pour continuer son chemin jusqu'à l'étape suivante. Etape suivante qui diffèrera selon que vous décidez de suivre la trame principale (un peu brouillonne) ou de voler vers une des nombreuses quêtes annexes.
Enfin, autre originalité majeure d'Arkham City, c'est la possibilité de jouer dans la peau de Catwoman mais aussi des comparses habituels de Batman (comme Robin et Nightwing). Le point positif de cette nouveauté, c'est d'avoir une autre vision de l'univers de Batman à travers ces personnages. Le gameplay est toujours aussi intuitif et pour la seule Catwoman que j'ai pu jouer, aucune difficulté à évoluer dans la ville ou combattre.
Le point négatif (au-delà des DLC à venir) est la confirmation via Batman du développement du offline pass, très décrié de très nombreux joueurs. Désormais, pour permettre de débloquer une partie du jeu disponible sur la galette, l'aventure de la tigresse toute de cuir vêtue, il faut valider un code unique offert aux seuls primo-acquéreurs du jeu. On peut soit y voir la volonté délibérée de faire toujours plus de business en limitant d'autant le marché de l'occasion et en orientant les joueurs vers le seul marché du neuf, en perte de vitesse. Mais on peut aussi y voir la volonté de privilégier les joueurs qui font l'effort d'acheter le jeu neuf pour soutenir un éditeur.
Pour conclure, l'attente a été longue (2 ans) entre les deux opus mais au final, on est très certainement devant le meilleur jeu de cette fin d'année. Riche, dense et graphiquement en raccord complet avec l'univers du Dark Knight, il est difficile pour tout amoureux de jeux d'action-aventure de passer outre. Alors pour un fan de Batman, je ne vous fais pas de dessin. Foncez !
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