Après le final exceptionnel du jeu d'origine, et après que la boucle soit si bien bouclée, il n'est pas étonnant de se retrouver à se demander - non sans une pointe d'appréhension - pourquoi prendre le risque de tout détruire en apportant une suite clairement dispensable.
Je n'ai pas la réponse à cette question, mais ce que je peux vous dire haut et fort, c'est que oui, c'est bel et bien dispensable. Notre ami Robin n'apporte pas grand chose au gameplay d'origine déjà bien huilé, mis à part quelques idées à peine exploitées, et au final on en revient à refaire encore et encore les éternelles scènes de combats, d'infiltration, et d'enquête.
Loin de moi l'envie de dire que ces phases sont ennuyantes, et pour cause, je suis un éternel fan des deux opus de Batman développés par Rocksteady Studios. Sauf qu'ici, sans un enjeu qui prend aux tripes, sans une qualité d'écriture époustouflante, et sans vraiment de nouvelles réponses dévoilées, il est difficile de s'emballer et de crier de joie face à deux maigres nouvelles heures de jeu dans des environnements à peine plus ouverts et à peine originaux.
Si l'on y réfléchit bien, on pourrait au final se demander si tout cela n'est pas fait exprès, et si Rocksteady n'ont pas été obligés de sortir un contenu additionnel pour remplir un cahier des charges. Parce qu'on sent que les nouvelles idées étaient là, tout comme on sent qu'ils n'ont pas voulu les mettre en avant comme ils l'auraient fait si cela avait été un vrai nouveau jeu désiré. On sent que c'est forcé, que l'envie n'y est pas, à l'inverse de la superbe Arkham City où chaque pixel était un easter egg caché par des fans maladifs du Dark Knight. Alors après tout, si même eux n'y croient pas, je ne vais pas me forcer ...