L’année 2022 est l’une des années les plus riches en terme d’exclusivité Switch. Le jeu que j’attendais le plus,juste après Xenoblade 3 est enfin sorti, et c’est avec joie que je vais vous en parler.
Après un premier Bayonetta que j’avais trouvé très sympa mais avec un gameplay exigeant, un second opus qui rectifiait le tir en terme de gameplay, plus fun, plus jouissif ( mais avec une histoire pas terrible hormis quelques passages), Bayonetta 3 semble concentrer les deux choses que j’ai aimé dans cette grande saga, à savoir l’histoire, le côté décalé, et le gameplay beat them all. Là où l’opus 2 était une suite fainéante ( et ultra plaisante), un 1.5 déguisé, Bayonetta 3 est une vraie volonté de proposer l’aboutissement de la recette, en incluant le contrôle des démons géants ( coucou Scalebound) en plus du gameplay « classique », gameplay qui va être enrichi d’une manière phénoménale dans cet opus, Bayonetta ayant des nouvelles armes qui lui permettent de se « changer » temporairement en démon (araignée, papillon...) qui va lui permettre d’explorer des niveaux plus élargis, avec une multitude de collectibles à récupérer, de défis, de challenges...
On sent que c’est la fin, et cet opus conclue j’espère définitivement ( pas de rétropédalage platinum games, on assume les choix narratifs) l’arc de Cereza. On est vraiment sur le Avengers Endgame de la saga, avec une nouvelle menace ( c’est fini la Bayonetta contre les anges, on passe sur un nouvel ennemi), de nouveaux enjeux, de nouveaux décors (Tokyo,Chine,Egypte,Paris et évidemment un peu Manhattan). Mais c’est également l’occasion de présenter une nouvelle personnage, dont l’arc se rapproche vraiment de Trunks dans DBZ. Viola la nouvelle personnage jouable, est une apprentie sorcière qui vient d’une dimension parallèle pour solliciter l’aide d’une Bayonetta alternative afin de l’aider à se débarrasser de Singularity, un type qui a pour le but d’effacer tout les univers pour en créer un seul où il serait tout puissant. Pour cela, il traque les Bayonetta alternatives d’univers parallèles et également Viola; qui a un lien avec elle et un autre personnage secondaire qui avait eu un traitement pourri dans le second opus par rapport à ce qu’il apportait dans le premier.
Si vous avez suivi les deux précédents opus, et surtout le premier, vous savez qui est Viola dès le début. Vous savez. C’est pas comme si les développeurs faisaient exprès de le cacher. D’ailleurs le scénario, même s’il réhausse le niveau après l’opus 2 ( Loki est pas présent dans cet opus, et tant mieux), est ultra prévisible. J’ai déduit l’identité de Viola dès le début, j’ai plus ou moins vu venir le grand méchant du jeu, j’ai deviné l’identité d’un boss récurrent, bref à part un truc, j’ai tout vu venir. Le problème de ce scénario c’est que clairement les phases avec Bayonetta ne font rien avancer du tout. Les phases jouables de Viola font légèrement avancer le truc ( Viola a un move set bien moins fourni que bayonetta) et les phases metroid like avec Jeanne sont peu intéressantes.
Sur la fin j’ai vraiment pesté contre le jeu qui ne faisait pas avancer le scénario, et j’aurai dû lui faire confiance, parce que littéralement le jeu donne tout, mais quand je dis tout c’est tout, il donne tout dans l’avant dernier chapitre 14. Références à Bayonetta 1, clin d’œil à DBZ, de gros caméos, et la conclusion de l’arc narratif de Bayonetta qui se conclue logiquement par rapport à la relation que Hideki Kamiya faisait miroiter dans l’opus 1. Un grand final, le meilleur de la série. Bien sûr le jeu en fait clairement beaucoup trop en tentant de tordre les codes de la licence le plus possible, plein de mini-jeux pas toujours fun à jouer, plein de paillettes qu’on te lance au visage tout le temps. Je trouve que le jeu n’avait pas forcément besoin d’aller aussi loin, c’est l’opus le plus long, le plus généreux de toute la saga, et qui laisse entendre qu’il y aura une suite... Avec de nouvelles têtes.
Je suis pas forcément fan de ça. Bayonetta 3, de la manière dont il se conclue, me convient parfaitement. Il n’y a plus rien à raconter sur cette saga, tout a été dit, tout a été fait, on a une trilogie qui se tient, qui fait sens sur les épisodes 1 et 3 ( un peu moins sur le 2 qui écarte certains personnages secondaires développés dans le 1 pour se concentrer sur d’autres voir sur un nouveau qui est juste pas intéressant), qui est mémorable. Il n’y a pas un opus à jeter dans cette trilogie.
Ne détruisons pas ça, à la manière d’Uncharted 4, Bayonetta 3 c’est le champ du cygne d’un personnage qui existe depuis plus de 12 ans maintenant, et dont il fallait mettre un terme à l’histoire. C’est fait et d’une belle manière.
Merci Platinum Games et Nintendo pour ce dernier bijou du beat them all. On regrettera certains trucs néanmoins, le côté sulfureux de bayonetta très présent dans le 1, qui l’était beaucoup moins dans le 2, n’est pratiquement plus là dans le 3, avec un mode censuré possiblement applicable pour cacher la nudité et les cigarettes.