There's Something in the Sea !!
-ATTENTION, CETTE CRITIQUE PREND PARTI-
Décrire Bioshock, c'est à la fois hyper compliqué, et hyper simple. La version simple, c'est une phrase. La version compliquée, c'est un pavé. La version simple, la voici :
Quand on me parle de Bioshock, j'ai des étoiles dans les yeux. Et je dois aussi changer de caleçon.
Ca, c'est fait. On peut maintenant se lancer dans la critique
--LA CRITIQUE DETAILLEE COMMENCE ICI--
Me voici seul survivant d'un crash d'avion. Mon tatouage en forme de chaines sur le poignet droit (dont je ne connais pas la signification pour le moment), je nage en évitant les débris et les flammes, à la recherche d'une terre qui m'emmènera plus loin encore, dans les abysses. Grand mal m'en a pris, vraiment, car j'atteris à Rapture, une ville supposée utopique qui a visiblement bien mal tourné au cauchemar.
Déjà, il faut savoir que la trâme scénaristique est plutôt -énormément- bien ficelée, car très développée, surtout au niveau du background (qui s'étale sur les deux jeux de la franchise), où on en apprend de plus en plus sur Rapture et ses habitants grâce à des enregistrements audio (une centaine en tout, environ). Des choix moraux sont directement issus de l'histoire (les Petites Soeurs, vous les tuez ou vous les sauvez...?), mais agissent en vrai surtout sur le gameplay (et sur la cinématique de fin). Le scénario du jeu, si ce n'est que l'histoire est magnifiquement développée, reste prenant mais néanmoins basique : Outre le petit scénario sur chaque personnage, son passé, etc, ça reste plus ou moins la même chose : Arriver à un endroit - l'explorer - passer à un autre en rendant service/lootant la clef. Hormis les quatre derniers chapitres (Hephaïstos/Place Appolon/Pointe Promethée/Terrain d'Essai), qui suivent une intrigue plus poussée, la première moitié du jeu reste donc assez linéaire et peu poussée. Elle sert plus ou moins d'introduction, quoi.
Le gameplay est très bon et joussif, car on y trouve une bonne innovation : Les plasmides. Seul souci, ceux-ci coutent de l'Adam pour être achetés ou être upgradés, et l'Adam, on en trouve que sur les petites soeurs. Mais il y a aussi une pléthore d'armes qui servira à énucléer/emasculer/dépouiller/bruler/geler/éclater/démonter du Chrosome à la clef, du pistolet à l'arbalète, en passant par le lanceur chimique. Autant dire que si vous aimez tuer vos ennemis de façon créative, vous serez servis. On est également relativement ravis de pouvoir profiter d'une pointe de stratégie avec l'environnement, car il y a possibilité d'interagir avec pour tuer nos ennemis (les flaques d'eau propagent l'electricité, les flaques d'huile le feu, et on peut envoyer le décor sur ses ennemis). On regrettera toutefois l'absence d'éléments destructibles.
En parlant de décors, les graphismes sont beaux, très beaux, malgré le moteur datant de 2007. En effet, le moteur (l'Unreal Engine) a été fait spécialement pour les effets d'eaux. Et les effets d'eaux dans une ville aquatique, ce n'est pas ce qui manque. On a alors des animations fluides et belles, bien faites. L'interface Steampunk, ainsi que l'ambiance victorienne assez glauque de la ville est très bien rendue (mention spéciale pour les effets de lumière de l'interface). On évitera de trop détailler sur les modélisations de personnages qui ne sont que trop peu variés (Atlas est une variation d'un Chrosome Grosse Brute, Ryan est aussi une variation...Seul Sander Cohen a une modélisation unique). Evitons donc, à cause du vieillissement, de passer sur les défauts graphiques.
Comme précisé, l'ambiance glauque de cette ville sinistrée est très prenante, également grâce aux musiques, qui sont de jolis thèmes au violon/piano (Ocean on his Shoulders et Cohen's Masterpiece sont magnifiques.). De plus, les musiques s'adaptent le plus souvent à l'ambiance du jeu (thèmes angoissants dans les endroits sombres ou avec les tarés locaux, thèmes tristes lors des longues tirades d'Atlas, ...) et sont très agréables à l'écoute.
Le véritable souci du jeu, c'est les DRM. Ce jeu est une vraie chiure à installer, dans le genre bien chiant. Securom a merdé à fond là dessus, car même si on a le jeu en légal, on peine à l'installer. Et une fois installé, le jeu déconne, alors on passe une heure ou deux à régler les soucis techniques avant de jouer. Inutile de parler de la VOSTFR qui a aussi ses chiasses (le passage avec Ryan est une insulte au jeu à elle-même). Toutefois, ne boudons pas notre plaisir. Ce jeu n'a pas été élu "Jeu de l'Année" pour rien, et il est un véritable régal. De plus, il se trouve aisément (10 à 20€ sur tous les sites d'achat). Alors faites-moi plaisir. Si vous n'avez JAMAIS touché à Bioshock par peur des Survival Horror/Manque de culture, et que vous lisez cette critique, jouez-y, vous mourrez sans regrets.