Premières impressions :
J’apprends à pêcher. A maraîcher, commercer, massacrer, explorer, dépecer, à planter et à récolter, à domestiquer, dépecer, rapiécer, entreposer, à cuisiner, à malaxer, à mixer et à sécher, à commander, à croiser, à concasser, à me perdre surtout. Au contraire des MMO parcs à thème façon World of Warcraft où la progression est sur rail, Black Desert Online, le bac à sable du studio coréen Pearl Abyss, fascine parce qu’il nous désoriente.
[...]
Quand on apparaît pour la première fois au monde, après une cinématique incompréhensible, on pourrait presque se croire en terrain familier. Il y a des quêtes et des monstres à tuer, une histoire d’amnésie, de grand pouvoir, et d’esprit noir qui nous guide. Mais très vite, on s’enchante : le jeu ne fait pas de nous un élu, un héros grandiloquent promis à l’épique. On a beau être capable de massacrer les ennemis par dizaine à grands coups rageux, dans Black Desert, on joue plutôt un pícaro, qui part tout en bas de l’échelle et va devoir mettre la main à la pâte s’il veut faire quelque chose de sa vie. Le mage badass, l’archère surdouée vont devoir mettre de côté leur orgueil, et aller ramasser des épis de maïs, apprendre à cuisiner la soupe de poisson, causer avec le valet d’écurie. Passé les premières heures en guise de didacticiel, cette singulière déflation des enjeux a quelque chose d’une libération : plus de contrainte, pas de monde à sauver ou de donjon à parcourir en boucle, mais le droit de gambader dans les prairies pour fabriquer ce que l’on entend.
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