Blossom Tales est un premier jet. Cela se voit, cela se sent. Le jeu est réalisé de manière très scolaire. Un Zelda Like qui emprunte beaucoup à la ponte du genre avec exploration sur la carte, résolution d'énigme et traversée de donjons. Blossom Tales est réalisé comme ce qu'un Zelda en 2D serait. Il n'en fait pas un plagiat, bien loin de là. Il parvient à s'offrir une identité esthétique, musicale et technique. Avec son point de départ assez audacieux à base de contes pour enfant raconter par Grand-père a ses deux rejetons, Lily doit délivrer le prince de la terrible malédiction du méchant Crocus qui l'a endormi pour l'éternité.
De là, le jeu segmente sa progression en trois axes + un et l'on comprend très vite comment le jeu va s'articuler. Blossom Tales a de ça qu'il est bien réalisé. Mais l'on ressent clairement un manque d'expérience de la part de la jeune équipe de développement en charge de le réaliser. L'équilibrage des combats et de la gestion des objets n'est pas toujours réussi, les énigmes, qui prisent singulièrement sont sympathiques, finissent par se ressembler et quelque peu lassées. On peut regretter un vrai manque d'audace dans ce que Blossom peut apporter. Néanmoins...inexplicablement, le jeu à son truc. Il tient un univers, on sent une vraie envie de bien faire mais on sent aussi une certaine peur d'expérimenter plus que ça des concepts originaux. Les développeurs se contentent de revenir inlassablement sur ce qui marche pour être sûr de ne pas fauter.
Ainsi, si je devais résumer Blossom Tales, je dirai que le jeu est sympathique sans pour autant qu'il parvienne à sublimer son héritage, comme si celui-ci était sacré et que le toucher serait problématique. Mais à l'inverse du catastrophique Oceanhorn qui se veut être un volonté d'être Wind Waker et qui échoue lamentablement, Blossom Tales tente d'être lui. A voir comment la suite négocie tout ça.