Attiré par les captures d'écran sur ma Steam Deck, l'appel du néo-rétro m'a incité à acheter ce jeu.
Blossom Tales transpire à grande goute l'esprit "Legend of Zelda" sur SNES et GameBoy, en apportant une touche d'humour moderne. Le classissisme est le maitre mot dans ce jeu : les armes, les objets, les ennemis ne surprennent guère pour qui a déjà roulé sa bosse sur ses modèles 30 ans auparavant. La facilité des combats et des énigmes le rangeront dans la catégorie des jeux agréables à parcourir, telle une promenade de quelques heures, parfait pour un peu de détente aux personnes à l'agenda serré.
Ce que Blossom Tales réussit moins, c'est dans l'absence de ressenti des coups donnés aux adversaires. L'on se demande toujours si le coup est bien porté, si l'arme donne réellement quelques dégats à l'opposant, ou si elle lui esttotalement inoffensive : que ce soit graphiquement ou auditivement, nous sommes rarement sûr de nos coups. A cela s'ajoute le manque de précision des collisions qui donne cette impression d'approximation.
Enfin, le monde de Blossom Tales n'est absolument pas original : il n'y a aucune divulgation facheuse à dire qu'un niveau se passera dans le domaine du feu et qu'un autre dans le domaine de la glace. D'ailleurs, quel game designer a décrété un jour que les mondes de glace sont une bonne idée de game play, avec leurs glissades et leur manque d'adhérence ? Quel joueur oserait avouer qu'il trouve un réel plaisir à ne pas pouvoir maitriser les déplacements de son personnage ?
Les deux dernières heures m'ont donc déçu : la farce est amusante 5 à 6h, mais l'est beaucoup moins pendant 7 à 8h. La lassitude s'installe, faisant passer une note personnelle de 7/10 tant que le jeu était en adéquation avec ce que je recherchais, à 6/10 quand j'en avais assez de ce que j'avais déjà trouvé depuis 30 ans. Il me reste quand même un respect aux développeurs qui ont certainement dû apporter tout leur amour à ce jeu dont ils en rêvait étant enfant.