Je ne suis pas bon public et ce n'est pas une surprise de me retrouver en opposition à une majorité. Je le regrette souvent, ne pouvant me fier à l'opinion générale et commençant trop de jeux que je ne finirai pas. C'est donc dans cet état d'esprit et non pour cracher ma déception que je viens partager mon expérience, afin de, peut être, éviter à la personne qui me ressemblerait de perdre temps et argent. Donc, Borderlands 2, c'est une oeuvre louée pour son ton décalé, son univers et son gameplay jugé addictif et efficace. Déjà, sur la plupart de ces points je suis en désaccord :
L'humour donc, qui se veut subversif mais me rappelle mon fils de 3 ans quand il me crie, dans un élan d’excitation, "CACABOUDIN !", un sourire fier au lèvre. Si j'en espère davantage de mon fils, comprenez que mes attentes sur ce Borderlands soit quelque peu déçues. Je ne demandais pas un travail d'un grande finesse, ce n'est clairement pas la direction prise, mais dans le genre humour débile ce n'est pas drôle non plus. C'est même navrant et tout particulièrement agaçant car CONTINU. Ce qui rend la chose compliquée à ignorer. Certains loue la profondeur de l'univers et la tonalité de ce truc, les gars, vous abusez absolument.
L'univers, j'ai pas envie d'en parler parce qu’on ne peut pas raconter de choses très intéressantes sur un sujet qui ne l'est absolument pas. C'est vide, factice, fainéant.
Le gameplay, c'est le sujet sur lequel j'aurai le moins à me plaindre. Est ce que c'est bien pour autant ? Je ne trouve pas. C'est fonctionnel, oui. Intéressant ? Non. Le contexte de la sortie du jeu est à prendre en considération, bien entendu, il n'y avait alors pas de looter-shooter (terme qui d’ailleurs lui est dû). Maintenant, même en lui accordant ça, je trouve que c'est très loin d'être suffisant. Je ne fais pas parti des gens qui considèrent que de définir un gameplay comme étant addictif puisse être considéré comme étant une forme de qualité. Ça en revient à confondre satisfaction et bonheur. Or, si ces deux idées on un dénominateur commun, le plaisir, elles ne sont pas similaires pour autant. La finalité, ce que l'on en retire, n'a rien de comparable. Ici, point de sentiment d'accomplissement ou juste d'implication personnelle, le jeu joue bêtement avec notre système nerveux, crée le besoin pour l'assouvir, c'est vide et si je ne peux encenser la méthode du bandit manchot, je ne le peux pas plus pour ce jeu. On perd moins d'argent, certes, mais qui est aussi riche de temps.
Pour finir, j'ai partagé quelques heures de jeu avec un ami, nous en tirons des conclusions proches. La narration inintéressante au possible rendra certainement l’expérience solo plus douloureuse encore et la durée de vie semble dilater ce rien à l'infini, au dela du temps et de l'espace. Ce jeu, c'est l'horizon des événements.