Tout d'abord, bien qu'ayant eu en ma possession une WonderSwan, il convient de préciser -en toute honnêteté- que c'est par le biais d'un émulateur que j'ai pu jouer à Buffers Evolution… Un jeu dont je ne peux aucunement dire si c'est une suite -comme peut le laisser penser son titre- ou un soft totalement original…
Buffers Evolution m'a surtout intéressé par son principe intriguant qui sort un peu des sentiers battus, qui fait que je lui ai en quelque sorte fait "l'honneur" d'inaugurer mon émulateur, un concept qu'on pourrait simplement résumer en un "Time Trial au pays de la plateforme".
Bon, dans les faits, c'est quand même un peu plus complexe que ça… Ah oui, et je m'excuse par avance pour la faible longueur de cette review, car même si le jeu est plutôt bon, il n'y en a pas énormément à dire dessus (ou alors, je me dédouane, c'est comme vous préférez)…
Dans Buffers Evolution, on doit sauver le monde. Ouais je sais, c'est un peu comme dans beaucoup de jeux du genre en fait (Mega Man, Castlevania...). Sauf que là, c'est différent, puisqu'on incarne rien de moins qu'un animal anthropomorphique cybernétisé !!! Ou plutôt 3 en fait : un aigle, un lion et un rhino.
L'aigle est clairement le plus agile des trois, le rhino est de "loin" le plus solide, tandis que le lion offre un bon compromis entre les deux. Le choix se faisant alors en fonction du niveau, mais aussi du mode de jeu.
Le jeu est divisé en deux modes, bâptisés "Enduro" et "SS". Dans le premier, il faut simplement finir le niveau le plus rapidement possible. On pourrait penser que l'aigle est le plus à même pour péter tous les records mais, dans les faits, c'est pas forcément toujours le cas… Le mode "SS" diffère légèrement : il faut en plus dézinguer tous les ennemis du niveau, mode de jeu dans lequel le rhino est -théoriquement- le plus performant…
Mais tout dépendra en grande partie des items et des modules récupérés ici et là dans les différents niveaux, permettant une fois équipés d'améliorer sensiblement notre avatar robotique : les transformations obtenues (qu'on active à la volée pendant une course) peuvent ainsi combler ses lacunes (par exemple la résistance de l'aigle ou l'agilité du rhino), tout comme les augmenter si on équipe n'importe quoi sur n'importe qui… Et oui, en plus d'être un jeu de plateforme, d'action et de course, Buffers Evolution est aussi un jeu de stratégie !!!
Graphiquement parlant, n'ayant joué qu'à une demie-douzaine de jeu sur le support, je ne peux pas vraiment faire de grosses comparaisons avec le reste de la ludothèque de la bécane ; néanmoins, je trouve Buffers Evolution dans son ensemble plutôt agréable à l'œil. Certes, à côté d'un Rockman & Forte, il peut sembler parfois un peu vide, et même un peu redondant dans ses environnements, mais au moins la lisibilité de l'action est optimale (ce qui n'est pas toujours le cas de Rockman & Forte…).
Et surtout, les stages sont plutôt bien construits, et la fluidité -essentielle pour ce genre de concept- n'est jamais à prendre à défaut. On peut par contre critiquer l'animation des avatars qui, sans être non plus catastrophique, semble manquer de quelques étapes… Allez, comme excuse, on peut dire que leur démarche semble…robotique (^^). Désolé, je suis déjà loin…
Enfin, côté son, on a le droit à des compositions plutôt réussies, qui n'ont comme seul véritable "défaut" que d'être un peu répétitives… Les bruitages s'en sortent tout aussi bien, avec notamment des digits vocaux de très bonne facture.
Au final, si Buffers Evolution n'a rien d'une véritable révolution, son but est atteint : le plaisir de jeu immédiat, à l'instar de nos bons vieux softs issus de l'Arcade. Les 18 niveaux composant le jeu se complètent relativement vite, mais la recherche du chrono -presque- parfait nécessitera de nombreuses tentatives -et échecs- pour trouver à la fois la combinaison et le trajet ultime de chaque niveau.
C'est un jeu au capital sympathie indéniable. Sans gros points forts -excepté son originalité- mais aussi sans réels points faibles. Peut-être manque-t-il d'un je-ne-sais-quoi au niveau des modes de jeu, tel un multi par exemple, pour s'affranchir de son statut de "jeu popcorn"…