Bully: Scholarship Edition par kamoon
Mieux vaut tard que jamais mais voilà un petit test de Bully dans sa version X360. Je dois tout d'abord avouer que tester ce jeu est vite devenu un vrai labeur. En effet, après le retour de ma console du SAV pour cause du célèbre ROD, j'ai longtemps hésité à mettre la galette dedans, sachant que mon lecteur m'a, lui aussi, joué des tours. Et mes craintes étaient fondées. Pourtant entre un joli écran « veuillez insérer ce disque dans une Xbox 360 » – je ne ferais aucun commentaire je n'en ai pas la force – et des erreurs de lecture à tire-larigot, j'ai quand même réussi à jouer au jeu.
Pour tous ceux qui seraient passés à côté il y a quelques années, ce titre est une réédition de Canis Canem Edit sorti sur Playstation 2 en Octobre 2006. réédition certes, mais le soft est agrémenté de petites nouveautés. La recette d'antan est donc la même, seuls les produits utilisés sont meilleurs. Au final, le plat ne peut être que plus réussi.
Petit perturbateur notoire, vous vous êtes constamment attiré des ennuis. Le bahut que vous allez fréquenter est celui de la dernière chance. Pour vous mais aussi pour... votre mère, qui pendant ce temps part en vacances avec votre nouveau père. La direction de l'établissement vous met tout de suite au plis - ou du moins essaye - et c'est lors de cette rentrée mouvementée que l'aventure débute. Vous prendrez le contrôle du gamin turbulent tout au long de son année scolaire, et vous aurez ainsi l'occasion de vivre tous les évènements qui en feront parti. Du moins..., si vous ne séchez pas les cours !
Techniquement les graphismes sont plus fins par rapport à l'opus PS2. Heureusement ! Mais pour de la X360, c'est tout de même un poil à la ramasse. Là où le bat blesse, c'est les bugs. Mon Dieu, que c'est affreux. Le moteur est celui de GTA (ancienne génération : Vice City ou San Andreas) et il n'est pas rare de voir un élève bloqué en train de faire le robot en arrière plan. Je fais abstraction des bugs du début du jeu qui ont été corrigé par un premier patch (comme celui d'Halloween, qui faisait tout simplement freezer la console - qui n'en avait déjà pas forcément besoin). Le reste des améliorations relève de l'anecdote, même si certaines renforcent un peu l'ambiance du jeu.
Je parlais plus haut du moteur de GTA, mais c'est en fait tout le principe du hit de Rockstar qui est repris dans ses presque moindres détails, du système de jeu jusqu'aux repères graphiques (le radar et la façon de se situer dans la ville). Tout est un copier coller, sauce collège. Pas déroutant donc, mais pas innovant non plus, bully se pose en copie de Gran Theft Auto, pour le meilleur et pour le pire. Cependant le fun est bien présent et c'est là l'essentiel. Jouer le petit caïd du collège ou rester soi-même pour rendre la monnaie de leur pièce aux soi-disant "patrons" de l'école, qui n'en a jamais rêvé ? Toutes les bêtises possibles sont faisable dans le jeu : tapisser le sol de billes dans le couloir du dortoir et faire ensuite sonner l'alarme incendie (!!!), jeter des boules puantes sur vos camarades les plus faibles (ou les plus forts, c'est à vous de voir), etc.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'école est assez bien représentée. Les sportifs, les fayots (souvent les geeks, bizarrement), les caïds et les blousons noirs, vous vous rendrez vite compte que vous n'êtes pas le pire cancre de l'école et que certains auraient plus leur place dans un établissement spécialisé que dans cette cour de récréation. L'école ne demeure pas votre seul terrain de jeu, vous pourrez suivre les cours si le cœur vous en dit, et d'ailleurs certains sont d'un intérêt notable - notamment la chimie –, mais l'appel du grand large vous incitera à les sécher pour aller voir ailleurs. Mais conséquences il y aura, et s'en est même démesuré. En fait, il n'y aucun juste milieu entre vos différentes actions. Comme dans GTA en fait, où se battre avec les poings vous attirera autant les foudres de la police que si vous tentiez de tuer un passant avec un katana). Dans Bully, sécher un cours vous expose à autant de problème que si vous tentez de taper un pion avec une batte de base-ball, trouvée par terre. De même, si vous vous battez, mais que ce n'est pas vous qui avez cherché des noises, un seul coup défensif de votre part et les pions oublieront l'instigateur de la baston et se focaliseront sur vous. Dommage, surtout qu'une fois sorti de l'école, c'est la police qui vous pourchasse. Et même si cela ne gâche pas le plaisir de jeu, essayer de passer inaperçu deviens vite inutile et cela peut être lourd dans certaines situations.
Bref j'arrête de noircir le tableau, Bully reste un bon jeu malgrès les défauts inhérents à son moteur et à ses mécanismes de jeu. Fun, long pour celui qui souhaite le terminer à fond, il va sans nul doute faire tenir en haleine nombre d'entre vous.
Ecrit il y a quelques années pour console syndrome
http://www.consolesyndrome.com/