(Critique de la version PSP)
Le constat est sans appel : Dominator est une régression par rapport à Takedown ou Revenge, qui étaient l'apogée de la série en terme de qualité délivrée. Même si j'ai complété le jeu à 90% (11 heures de jeu) et que j'ai trouvé que c'était un passe-temps honnête, je ne peux pas m'empêcher d'être déçu sur certains points qui n'étaient pas des défauts dans les opus précédents. Comment est-il possible de faire moins bien qu'avant alors qu'il n'y a pas eu de réel changement dans la structure et le gameplay d'un jeu ?
L'aventure solo est découpée en 7 parties, chacune liée à une classe de véhicule. Chaque partie comporte une douzaine de courses et permet de débloquer les voitures et les classes suivantes en fonction des points qu'on gagnera après chaque course. Quelques défis sont au programme mais rien d'intéressant (du chiffre style "faire 1000 takedowns"). Tout ceci est énormément répétitif compte tenu du nombre très restreint de circuits (il doit y en avoir une dizaine à tout casser, et tous sont disponibles dès les premières heures de jeu) et des courses qui se ressemblent toutes, et ce n'est pas l'apparente variété des types d'épreuves qui rattrapera le tout. En plus des courses classiques, il y a du time attack, du road rage (faire le maximum de takedowns), du dejante (scoring en fonction de notre skill au volant) et 2-3 autres épreuves. Où sont passés les modes de jeu tels que le mode Crash des anciens opus ? Disparu ...
Heureusement que la sensation de conduite reste conservée, même sur la version PSP. Le maniement est fluide et les bolides se dirigent facilement malgré quelques têtes-à-queues en fin de dérapage. A noter quelques petites bugs de collision avec le trafic.
Le jeu est visuellement correct pour de la PSP, les dégâts et effets de vitesse ont été évidemment simplifiés mais c'est toujours convenable. Gros bémol en revanche pour la bande-son : toujours du rock US au menu, mais la maigreur des pistes proposées en fera pâlir beaucoup. Un morceau d'Avril Lavigne me rendait dingue à chaque fois que je l'entendais démarrer dans le jeu.
Dominator est le dernier Burnout en circuits fermés, et on comprend aisément le chemin déviant vers un open-world à la Paradise en ayant joué à Dominator, qui marque une régression plus qu'une stagnation de la saga Burnout. Je suis quand même optimiste quant à un éventuel retour aux origines de la série. Mais à condition qu'il soit réussi.