Bust A Groove par MotorMike
S'il est un genre aussi riche que novateur, c'est bien celui du jeu musical. Bien avant la déferlante Guitar Hero / Rock Band et la politique des DLC hebdomadaires, le jeu musical faisait fi de tout accessoire qui soit pour se concentrer sur l'essentiel : le rythme. Masaya Matsuura l'a bien compris en accouchant de titres aussi fondateurs (Parappa the Rapper) qu'expérimentaux (Vib Ribbon). Encore plus innovant, Bust A Groove (BaG) a l'audace de mélanger VS Fighting et Rhythm game. Round 1 : dance !
Bust A Move/Groove : fusion
Le titre du jeu édité par Enix évoque avant tout l'excellente licence de Taito, et pour cause. Au Japon, le soft est connu sous le nom Bust a Move : Dance & Rhythm Action. Un choix qui était difficilement envisageable au Pays de l'Oncle Sam comme sur le Vieux Continent, la localisation de Puzzle Bobble s'intitulant déjà Bust A Move. Les différences entre les moutures américaines et nippones ne s'arrêtent d'ailleurs pas à l'appellation. Plusieurs divergences culturelles (comprendre le puritanisme américain) ont (a) abouti à la modification d'éléments ingame. Par exemple, le personnage d'Hiro fume une cigarette dans la version japonaise, ce qui fut enlevé de la galette US. Dans un registre similaire, la chanson de Strike contient des paroles faisant allusion à la consommation d'alcool. Paroles qui, évidemment, ont été enlevées pour la sortie étasunienne. De surcroît, le personnage de Hamm a carrément connu un gros lifting. Étant une 'ganguro' dans le jeu original (cette mode féminine nippone consistant à se faire teindre les cheveux en blond et à se faire bronzer la peau), elle est davantage typée caucasienne voire latino dans le soft américain. Enfin, le mot 'niggaz' (terme péjoratif signifiant 'nègre'), que l'on entend dans les morceaux de Hamm et Pinky, fut supprimé. Heureusement, le gameplay, lui, n'a connu aucun bouleversement.
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