Depuis 2006, Call of Juarez a su séduire en introduisant le western dans le FPS. Le troisième épisode, The Cartel, abandonne les cowboys pour une histoire plus contemporaine. Et réussit à flinguer la série.
« S'il est une question qui revient invariablement lorsque l'on évoque Call of Juarez : The Cartel, c'est bien "Pourquoi ?". Pourquoi avoir retiré à cet épisode ce qui faisait le charme et l'identité de la série ? » Les joueurs qui ont connu Call of Juarez et Call of Juarez : Bound in Blood se retrouvent aisément dans cette interrogation de Fabien Pellegrini sur le site Gamekult. En 2006, les Polonais de Techland avaient réussi à bousculer les habitudes des amateurs de FPS en proposant un univers western, thème peu exploité jusque-là. Bien que perfectible sur plusieurs points, la série avait une identité propre, qui en faisait tout le charme. Mais, depuis est sorti l'excellent Red Dead Redemption, sorte de Grand Theft Auto au pays des cowboys.
Résultat ou non de cette concurrence, The Cartel abandonne les grands espaces du Far West pour Los Angeles, les Indiens et les despérados sont remplacés par des trafiquants de drogue mexicains. Transposer l'ambiance du western dans une époque moderne est en soi une idée intéressante. Sauf que Techland a loupé sa transition : mécanismes de jeu très classiques, voire désuets, réalisation graphique juste correcte, mode coopératif intéressant mais perfectible, incohérences, scènes de voitures inutiles, dialogues pauvres... En quittant les plaines de l'Ouest, Call of Juarez rentre dans la catégorie très prolifiques des FPS contemporains et la comparaison n'est pas à son avantage.