Dracula, il est cool. Tout le monde le sait. Bram Stoker a inspiré de nombreux auteurs et même construit un mythe assez conséquent autour du vampire comme l'avait fait Stevenson avec les pirates. On a eu des films. Un peu trop de films mais on en a eu des bons quand même. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est la série de jeu vidéo Castlevania qui s'inspire du roman de Stoker pour ensuite totalement s'en dégager et proposer une histoire unique dont la mythologie s'étend sur tant de jeux qu'on commence un peu à en perdre le fil.
On reprend tout de même le pitch : les Belmont sont pas contents parce que Dracula est encore de retour. Le saligaud peut revenir à peu près tous les siècles pour faire le mariole dans son château. Et cette-fois, il enlève le gosse de Christopher Belmont. Bien embêté, ce dernier attrape son fouet et fonce à sa rescousse, espérant botter le derche du comte vampire au passage, si c'est pas trop demander.
Le jeu s'étend sur quatre niveaux préliminaires qu'il faudra choisir sur une map avant de passer à quelques autres tableaux linéaires qui mènent directement à Dracula. Il n'y a pas grand chose à dire sur cet opus, à vrai dire. Il est court. Très court. On peut le finir aisément en quelques heures. Mais quel voyage ! Quelle bande-son saisissante ! Surtout pour une Game Boy. Le gamplay est ardu, il faudra prendre un peu de temps pour le maîtriser et défaire les ennemis que Dracula nous envoie sur son chemin. Ce sera dur car le jeu propose un certain challenge. Sans être insurmontable, ce Castlevania demande tout de même un peu de dextérité ainsi qu'un certain doigté. On a le fouet mais aussi une arme secondaire qui sera soit la hache que l'on envoie haut dans le ciel ou l'eau bénite qui brûle le sol et inflige ainsi plusieurs dommages aux adversaires piégés dedans. Que retenir alors de tout ceci ?
Un jeu assez dur. Un jeu qu'il faut dompter par son gameplay difficile. Une bande-son aussi courte que le soft mais amplement satisfaisante tant elle propose des thèmes grandioses. Des graphismes corrects ainsi qu'un voyage poignant. Pas le meilleur des Castlevania mais sûrement pas un des plus mauvais. Merci la Game Boy, merci Konami.