Totally worth it.
Simon's Quest, c'est un peu comme un enfant autiste, il est différent, incompris, et pas totalement fini, mais il est attachant et pas bien méchant. Alors oui, les développeurs ont fait les...
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le 16 août 2012
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J'ai eu vent de Simon's Quest pour la première fois il y a neuf ans - vers 2006 - alors que je commençais tout juste à suivre un certain James Rolfe et son personnage du Angry Video Game Nerd. L'AVGN (pour les intimes) s'enflammait en descendant le jeu en flèche dans une review à caractère comique qui laissait tout de même entrevoir les qualités du jeu - jeu qui parait-il reste bien aimé par l'auteur. En faisant quelques recherches je me suis vite rendu compte que cette cartouche est aujourd'hui encore abhorrée par bon nombre d'enfants des 80's, mais mon intérêt subsistait, entretenu par les aperçus que j'ai pu avoir de cette esthétique renvoyant vaguement aux films de la Hammer, entre autres. Ce n'est qu'en me rendant compte que Nintendo proposait le jeu de Konami sur son E-shop que j'ai enfin décidé de franchir le pas : ma première exposition à un Castlevania - si l'on excepte la version sur N64 que j'ai pu tâter vite fait chez des amis d'enfance.
Après l'avoir fini, j'ai pu déterminer aisément d'où venait en grande partie sa mauvaise réputation.
Simon's Quest requiert moins de logique que d'obsession à la limite de la psychose. La principale difficulté ici relève d'un aspect cryptique exacerbé : on se retrouve vite sans issue, les PNJ nous donnent des infos parfois vraies, parfois fausses, parfois même un mélange des deux - ce parti pris se veut réaliste et préservateur d'une ambiance étrange - et c'est au joueur de tout essayer (parfois même les actes désespérés les plus absurdes) pour réamorcer l'avancée générale. Les indices sont tellement kabbalistiques qu'il devait être à la limite de l'obligatoire pour le gamin de l'époque d'acheter une soluce quelconque pour ne pas tourner en rond. Voilà de quoi expliquer les témoignages frustrés de bien des gens (je l'aurais eu en travers de la gorge moi aussi à leur place). Seulement comme j'y joue à l'ère de l'internet, ce second opus aura droit à plus de clémence de ma part.
Bref, en prenant ce recule pour me baser davantage sur son ambiance, ce Castlevania II est savoureux. Sans la frustration, il est plus facile d'apprécier cette espèce d'atmosphère " wtf "de film Hammer dopée par de une action frénétique digne d'un blockbuster moderne (sans l'insipidité).
On évolue dans une espèce de village des pays de l'est pré-XIXe rempli de gens en guenilles superstitieux et apeurés, puis la nuit tombe, on va dans la forêt, et on se fait attaquer par quatre loup-garous sauteurs, deux squelettes jongleurs, trois harpies volantes, deux torches humanoïdes cheloues etc... (souvent au point de faire ramer le jeu). C'est fou. C'est beau (même si ces qualités ne doivent pas être propres uniquement à ce volet).
Mais alors survient le second problème important, celui que je n'ai pas pu escamoter : c'est trop facile.
La difficulté principale étant la quasi-impossibilité de deviner la nature de certaines actions clefs, si l'on retire cette caractéristique le jeu se joue tout seul et très vite. Certes certains sauts demandent un peu d'audace et de calcule (se tenir obligatoirement au dernier pixel donnant sur le vide pour atteindre la plate-forme suivante par exemple) mais les boss meurent en quelques coups sans faire le moindre mal, même Dracula - le boss final - vous fait difficilement plus stresser qu'un squelette à la noix de début de jeu.
J'imagine qu'il fallait bien équilibrer d'une façon ou d'une autre, et tout compte fait ça ne m'a pas trop dérangé, vu la somme modique déboursée, j'ai passé un moment sympathique.
Ce qui frustre et fait la mauvaise image de cet épisode fait aussi son charme.
Une tension sourdant d'un réseau de mystères sordides, un bestiaire digne du Universal Pictures de l'âge d'or en hyperglycémie, des références plaisantes (la Carmilla de Le Fanu, le Dracula de Stoker, le Charon de la mythologie grecque...) font que ce jeu reste une excellente expérience.
Note : Pour être clair, si ce produit n'avait pas bénéficié du fait d'être ma première confrontation à l'univers plaisant de cette saga (il reste une bonne introduction d'après mon expérience) et si l'absence de clarifications sur la toile m'avait privé du recul nécessaire pour passer outre la frustration visiblement voulue par les concepteurs, j'aurais facilement pu amputer ma note de trois points. Mais en l'état, voilà ce qu'il en est.
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Créée
le 22 sept. 2015
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