Une cathédrale de sueur
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le 15 nov. 2014
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Ah, Castlevania III.
Paru très tardivement en Europe (trois ans après sa sortie nord-américaine, et après Castlevania IV!), la cartouche PAL est un petit objet de collection, et le jeu est quant à lui très certainement réservé à une sorte d'élite digne, celle qui aime jouer à se faire mal — aux gens dépressifs faisant des échecs répétés leur devise, aux aigris prenant tous les jours leur bon bain de frustration, à ceux qui se disent "chouette" lorsqu'ils ont deux W, un Z et trois K au Scrabble.
Oui Castlevania III est l'ultime Castlevania de la NES. C'est effectivement le dernier épisode sur la console mais c'est aussi le plus complet, le plus abouti; mais ça, vous le savez déjà tous.
Entre les niveaux alternatifs, ses nombreux décors et son level-design varié, ses personnages secondaires jouables et leurs power-ups respectifs, ses diverses ambiances sonores et son cachet graphique, Castlevania III pose de nouvelles bases à une formule déjà très fonctionnelle.
Ceci dit, le core gameplay est le même depuis Castlevania premier du nom, sans aucun ajustement: vous êtes toujours aussi lourd qu'une enclume, vos sauts sont toujours autant rigides, il y a encore la latence du fouet à prendre en compte, et Trevor Belmont ne se magne pas trop le cul également.
Alors, oui, ca marchait bien pour Castlevania 1 et 2, mais dans cet épisode-ci, le gameplay rigide et arbitraire cohabite mal avec toutes les nouvelles situations présentées par le level-design (qui pour le coup est toujours renouvelé — un très bon point). Pour les boss fight par exemple, un peu plus de souplesse dans les sauts aurait été bienvenue afin de dodger les attaques. Bien sûr, les personnages secondaires sont un peu plus rapides, et certains ont des attaques remarquables, mais ils sont également plus fragiles que Trevor aux attaques ennemies.
Le pire, c'est la situation où vous êtes juste à côté d'un escalier, et vous voulez utiliser votre arme secondaire: c'est impossible, en appuyant sur UP l'escalier sera toujours prioritaire. Le jeu regorge de moments un peu cheap comme celui-ci, où on vous demande en gros de faire avec des contrôles peu adaptés au level-design.
Pour autant, tout le jeu n'est pas très difficile. En fait, toute la première partie est d'une difficulté plus ou moins similaire à celle du premier Castlevania. En revanche, dès que vous entrez véritablement dans le château de Dracula, la moutarde monte. Les checkpoints se font moins nombreux, le level-design devient unfair en vous balançant des ennemis bien plus rapides que vous ou alors avec des tonnes de ces cranes qui crachent du feu et arrivent quand même à percer votre défense alors que vous martelez le bouton attaque.
Le truc, c'est qu'on a jamais l'impression d'être libre dans ses mouvements, contrairement à Castlevania IV sorti aprè... avant en France. On est toujours sous la contrainte de ce gameplay vilainement lourd, exigeant une concentration de tous les instants, et une détermination d'acier trempé — je sais que c'est la marque de tous les classicvania, mais, à mon sens, c'est ici carrément poussé à l'extrême.
Cette difficulté implacable en fin d'aventure fait de Castlevania III un jeu réservé à ce genre de gars qui trouvent la patience et la force de one crediter un maniac shooter dans le plus grand des calmes. Clairement, Castlevania III n'est pas un jeu qu'on lance pour se relaxer!
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Créée
le 28 juil. 2016
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