Episode qui posa de nouvelles bases à la série Castlevania, Symphony of the Night est pour beaucoup de joueurs le meilleur Castlevania, et plus encore, l’un des meilleurs jeux vidéo. Aujourd’hui, j’ai fini le jeu, après 9h30 de jeu pour 186%. Ce qui en fait déjà le Castlevania le plus long de la série (avant ceux sortis après, cela va de soi, et puis de toute façon, je ne sais pas s’ils sont plus long, je les ai pas fait, sauf Lament of Innocence et Curse of Darkness sur PS2, qui sont plus long de mémoire, surtout CoD), mais est-ce que ça le rend meilleur pour autant ? Pas de suspense, oui, clairement, cet opus est supérieur à tous les autres Castlevania.
Avec cet opus, on découvre véritablement Alucard (apparut dans Castlevania III), le fils de Dracula qui retourne dans le château de son père afin d’y arrêter la menace et sauver le monde des Ténèbres. Si le scénario se veut déjà plus complet que les précédents, ce n’est pas le point fort du jeu. Par contre, Alucard à juste une putain de classe monstrueuse, jouer avec un personnage comme ça fait grand plaisir. Il crève l’écran, que ce soit dans son animation, sa voix, il parle peu, mais envoi du lourd. Au fil de l’aventure, on découvrira une jeune fille appelée Maria qui recherche Richter Belmont, qui n’est autre que le maître du château. Pourquoi ? Comment ? A nous de le découvrir. On est d’accord, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais on ne joue clairement pas pour ce dernier de toutes manières.
On joue plutôt pour le gameplay et découvrir tous les recoins du château, immense et doté d’un level-design aux petits oignons, rempli passages secrets, de monstres, de pièges, d’objets… C’est un réel plaisir d’avancer dans les différentes salles (ou tableaux, tellement le jeu est magnifique), l’ambiance y est tantôt horrifique, tantôt glauque, on passe par toutes les émotions ! Bref, c’est une pure merveille en termes de level-design et d’ambiance.
Le gameplay, lui, reprend ce qui se faisait dans les autres Castlevania. On avance, on tue des montres (avec une épée cette fois), on saute, on esquive (via un dash qu’Alucard possède), on récupère des cœurs qui vont nous servir à lancer des objets connus de la saga (croix, eau bénite, dague, hache…). Alors, rien de nouveau ? Que nenni, quasiment tout est nouveau ! Le jeu est en fait ce qu’on appelle un metroidvania, ce qui signifie qu’il reprend des éléments de Metroid et de Castlevania pour en faire une sorte d’A-RPG dans un monde rempli de secrets. On va pouvoir équiper Alucard via un menu pour lui changer son arme, son bouclier, son manteau, casque, anneaux… et ainsi lui donner les meilleurs équipements qui amélioreront son intelligence, attaque, défense etc. Comme dans un RPG finalement ! Notre héros peut aussi augmenter de niveaux, et certains objets lui augmenteront sa vie, ses cœurs.
En plus de tout ça, vampire oblige, Alucard va obtenir au fil de l’aventure la capacité de se transformer en brume, en loup ou en chauve-souris. Evidemment, avoir ces transformations permet de découvrir de nouveaux lieux. A plusieurs reprises je ne pouvais pas accéder à certains endroits, j’avais beau essayer de détruire les barreaux, ou sauter différemment pour atteindre une plate-forme, rien n’y faisait. Puis, après avoir obtenu certaines transformations, j’ai poussé des gros « ah mais oui ! Avec ça je vais pouvoir aller là-bas !!! ». Sensation de dingue, je me suis cru dans un Souls ou Bloodborne (aka mes BGE). Ce que j’aime cette sensation de découverte, d’évolution logique, de level-design cohérent et intelligent. La découverte fait partie d’une des choses les plus intéressantes dans un JV pour moi. Et découvrir de nouvelles choses au fil des heures, même en croyant tout connaître, c’est un plaisir indescriptible. Cela nous surprend même après quelques heures de jeu, c’est-à-dire que l’on a encore des surprises passé les deux premières heures, pas comme certains jeux ou l’on sait que ce sera toujours comme le début ! Magnifique.
Mais tout ce superbe gameplay ne serait rien si le reste ne suivait pas. Ne vous en faîtes pas, il suit. Musicalement, c’est violent ce que nous offre Michiru Yamane. Chaque niveau du château possède son thème, je ne vais pas en faire une critique musique, mais ce que j’ai entendu durant toute l’aventure était fou, juste fou. Ça colle impeccablement à l’univers de Castlevania, à cet épisode propre, l’ambiance musicale fait merveilleusement bien son travail. Les bruitages du jeu aussi d’ailleurs. Quant aux graphismes, ils sont tout aussi merveilleux maintenant qu’il y a presque 20 ans. Je parlais de tableau plus haut, et véritablement c’est ce que nous offre Symphony of the Night. On se déplace de tableau en tableau, sans jamais cesser d’être surpris par la Direction Artistique, par la qualité des graphismes, de l’animation des ennemis et d’Alucard. J’en reste encore bouche bée.
Vous l’aurez compris, Castlevania : Symphony of the Night m’aura laissé une très bonne impression, et c’est même plus que ça à vrai dire. Depuis quelques années maintenant, peu de jeux vidéo arrivent encore à me surprendre, à me donner envie de jouer, à me faire dire le matin au réveil ou pendant la journée « en rentrant, je joue à ce jeu, vivement ». Le dernier jeu en date, c’était Bloodborne. Oui, ça commence à dater. Mais quand ça arrive, on sait que l’on est tombé sur une pépite, sur quelque chose qui nous laissera une marque indélébile, qu’on y retournera encore quelques temps avant de passer à autre chose. Et on se souviendra de ce jeu, on y retournera quelques fois, et jamais on ne s’en lassera. C’est ça que j’aime dans le JV, avoir cette flamme pour un jeu. Le mieux dans tout ça, c’est que Symphony of the Night se permet d’avoir une deuxième partie obtenue en récompense pour avoir fouillé le château et découvert certains objets, secrets (l’obtention de la deuxième partie est franchement logique, il n’y a pas besoin de solution pour savoir comment faire, ce qui est un gros +), et surprend encore. Je ne sais pas si vous vous rendrez compte de l’impact que ce jeu peut avoir sur un joueur comme moi, un « vieux » joueur. Je n’ai pu le découvrir à sa sortie, et presque 20 ans plus tard, il arrive à bluffer comme, je suppose, à sa sortie.
Voilà tout le bien que je pense de ce jeu, qui n’a, à mes yeux, que très peu de défauts. Peut-être sa trop grande facilité, un boss m’aura peiné, le reste était assez simple. D’ailleurs les boss sont très nombreux, et certains sont de véritable monstre qui font plus que ce que l’on peut voir à l’écran, c’est assez déstabilisant et réussi comme effet. Le bestiaire est excellent, on retrouve le gros des ennemis de Castlevania, mais avec pas mal d’ajout propre à cet opus du coup. Putain, mais plus j’y repense, plus je me demande s’il est possible que les prochains Castlevania me fasse autant vibrer que celui-là. Je l’espère en tout cas.
Ce que Castlevania II : Simon’s Quest n’a pas réussi à faire, Castlevania : Symphony of the Night le réussi à merveille, devenant une référence pour la saga, à juste titre. Clairement, il fait partie de ces jeux vidéo qui ne vieillissent jamais, et tous les joueurs devraient au moins s’essayer à ce chef-d’œuvre.