Et autant le dire d’entrée de jeu, c’est globalement raté. Le principal coupable : la lenteur du jeu et (du coup) le manque de réactivité des contrôles, impardonnable dans un jeu de plate-forme aussi difficile.
C’est la première chose qui crève les yeux quand on lance le jeu pour la première fois : le personnage est lent, c’est une horreur ! En plus de cela on a l’impression que le jeu tourne à 10 images par seconde, et qu’il descend à 7/8 dès qu’il y a deux ennemis à l’écran. Les hitboxes sont foireuses (le fouet passe régulièrement au travers des ennemis), le level design oscille entre le correct et le nul, et ils ont eu la merveilleuse idée de mettre en place un système de « power down » quand on est blessé.
C’est-à-dire qu’on choppe des améliorations de fouet comme dans le premier jeu, sauf que dès qu’on est blessé, on rétrograde d’un cran. Forcément, vu la difficulté du jeu on est quasiment tout le temps équipé du fouet le plus faible…
Et on ne peut que se lamenter d’un tel gâchis, parce que le jeu possède de vraies qualités : des musiques excellentes (Konami oblige), des graphismes franchement pas dégueux pour un jeu sorti si tôt dans la vie de la Game Boy, et des tas de bonnes idées de mise en scène. Des murs de pics qui vous poursuivent, des statues qui s’animent, y’a de l’idée, mais c’est juste pas agréable à jouer.
Au final ce Castlevania Adventure fait plus penser à une contrefaçon ratée de la série qu’autre chose, notamment parce que des choses fondamentales ont été modifiées : les système de power-up est différent, les objets de soin ne sont pas les mêmes, le bestiaire est très différent, et, sacrilège suprême, il n’y a pas d’armes secondaires !!!
Bref ce Adventure est un des canards boiteux de la série Castlevania, qui en compte quelques-uns, perdus au milieu des jeux que tout le monde adore.
10/20