Nerfs is over
Catherine, c'est l'histoire d'un jeu qui va mettre vos nerfs à rude épreuve. Vous incarnez le rôle de Vincent, presque trentenaire et légèrement pilier de bar qui va devoir faire un choix difficile...
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le 23 sept. 2011
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La team Persona est de retour avec un jeu schizophrène : on trouve d'un côté un jeu d'action / réflexion particulièrement stressant et d'un autre côté un jeu d'aventure linéaire mais avec une narration parfaitement maîtrisée. Sur la narration Catherine est difficile à prendre en défaut. Character design, doublage, ambiance, réalisation en 3D ou cutscenes en animation, rythme de l'intrigue, tout est parfaitement rendu, avec une mention spéciale pour l'atmosphère oppressante posée avec talent (on sent la patte de la team Persona). Le gameplay est simple mais efficace et me rappelle l'antique Nebulus : il faut gravir une tour pour en atteindre le sommet sous la pression d'un chronomètre (que traduit ici l'effondrement progressif de la tour). Pour ce faire il s'agit agencer son itinéraire en déplaçant les blocs qui composent la tour, en prenant en compte la présence de blocs spéciaux, pièges ou bonus. Le challenge proposé est vraiment relevé, d'autant qu'il faut tenir compte de la présence d'ennemis ou de boss particulièrement pénibles dans certains niveaux. Néanmoins au fur et à mesure de ses échecs on découvre de nouvelles techniques de jeu et en insistant ça finit généralement par passer. Si cette difficulté sert le propos du jeu elle dégénère malheureusement trop souvent en frustration, du fait de contrôles imprécis et d'une caméra particulièrement punitive. De la difficulté je veux bien, mais à la condition que le joueur soit le seul artisan de ses échecs. Mais mon principal reproche concerne la conclusion. La fin supposée, annoncée par le sommet de la tour, est réussie. Problème : le jeu se poursuit au-delà de cette fin par un twist qui, à mon sens, ruine tout à la fois l'ambiance de Catherine - qui repose sur le doute quant à la réalité même de certains événements que traverse notre héros - et la pertinence de son propos. Cet épilogue est en plus interminable et nous coltine avec une longue succession de niveaux assez pénibles. Personnellement je m'en serais bien passé (même si certaines des cinématiques de fin sont assez savoureuses il faut le reconnaître). Catherine est certainement un bon jeu mais souffre d'un gameplay imparfait et d'un scénario qui fait le choix malheureux de se justifier et de dissiper son ambivalence.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs jeux vidéo japonais, Les meilleurs jeux vidéo de 2011, Les meilleurs jeux vidéo des années 2010, Les meilleurs jeux de la PlayStation 3 (PS3) et Les meilleurs jeux de la Xbox 360
Créée
le 17 août 2015
Critique lue 205 fois
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