On s'interrogeait depuis quelques temps de l'avenir du genre du Roguelike qui, après des années de succès, pourrait s'empafer dans une routine qui le conduirait à une nouvelle extinction.
Et, en cette fin de décennie, la communauté peut être rassurée : en attendant le messie appellé Noïta, nous avons ce Children of Morta qui a tout pour marquer le Rogue game de son empreinte infectieuse.
C.O.M. c'est avant tout une histoire de famille, celle des Bergson. Et Dieu sait qu'on s'y connait en affaires de familles dans mon nord pas de calais natal. Les Bergson sont des gardiens et sont un peu emmerdés par la prolifération d'une infection fongique (en fait, c'est pas fongique... mais c'est une excuse pour vous parler des mes problèmes de verrues aux pieds).
Bref, la corruption se propage, contaminant la faune, la flore et tout et tout. La réponse à ce malheur se trouverait dans la ve-ca familiale et ils décident de s'y rendre pour enquêter et demander conseil à la divinité locale (en gros). Voilà pour la base de l'histoire.
On fait vite connaissance avec son gameplay façon Hack'n'slash nerveux et addictif. Les groupes de monstres se suivent et se ressemblent plus ou moins mais on prend plaisir à les massacrer tout en faisant gaffe à une barre de vie bien rachitique en début de partie. Mais pas de panique, Roguelike moderne oblige, vos nombreuses expéditions ne seront jamais veines : vous débloquerez des compétences valables pour votre personne ou pour la famille entière au fur et à mesure de vos échecs.
Et c'est là que le jeu est malin : plus vous progressez avec un personnage, plus les autres personnages jouables en profitent... Mais gare à vous si vous vous obstinez à ne jouer qu'un seul membre de la mi-fa car un malus de fatigue, qui vous amputera votre barre de vie, viendra compliquer votre aventure.
On garde le meilleur pour la fin : la narration. C'est assez inhabituel pour un jeu du genre, mais la narration est très travaillée ! La voix rauque et suave du conteur vous accompagnera tout au long de la vie quotidienne banale de la famille jusqu'aux tréfonds démoniaques du trou du fion du monde avec toujours ces formules poétiques face au destin souvent tragique des habitants de ce monde.
Le studio Iranien Dead Mage nous sert un RogueLike fun, beau et magique ! Hâte de suivre ces développeurs dans leurs futurs projets si jamais le gouvernement Iranien ne les a pas fait pendre haut et court avant (sérieusement).