Si vous avez aimé Botanicula, son univers organique absurde et sa bande son bruitée à la bouche, vous tomberez dans aucun doute sous le charme de Chuchel.
Si vous n’avez pas le sens de l’humour et êtes un intégriste du Très Saint Gameplay en vertu duquel un jeu doit offrir un minimum de challenge pour être considéré comme tel, allez plutôt jouer à un énième Rogue-like punitif en pixel art.
Chuchel continue sur la lancée de ce qu’Amanita studio fait de mieux et ne s’embarrasse d’aucune des lourdeurs habituelles du point & clic, au profit d’une aventure sensorielle bizarre, enfantine et totalement décomplexée dans le n’importe quoi. Au fil d’une série de niveaux/sketch allant de quelques secondes à 10 minutes de jeu chacun, vous essayerai avec une belle inefficacité de récupérer votre cerise, et ça ne va pas être une paire de manches.
On avance vite et il est rare d’être bloqué car les rares énigmes sont assez simples. Certains niveaux demandent un tout petit peu de dextérité, avec des hommages à Pacman, Tetris ou Flappy bird. D’autres vous demandent juste de répéter la même action jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose de différent, tandis que d’autres mettront à contribution votre matière grise, mais jamais bien fort.
Le style graphique est toujours aussi cool et multicolore, c’est bourrée d’idées géniales et absurdes et vous verrez plus d’inventivité en 2h de jeu que dans la plupart des titres sortis cette année. Ca ressemble souvent pas mal à un jeu pour enfant, mais pour enfants sous acide qui se font des bongs entre deux capsules de mescaline.
https://ezhaac.com/fragstories/critique-chuchel/