Commando: Pan Pan Cul Cul !
Commando est le premier run and gun développé par CAPCOM (et peut-être bien le premier de l'histoire du jeu vidéo)
Dans ce jeu, vous incarniez un soldat se battant seul contre le reste du monde (pour changer, mais à l'époque c'était super original). La progression se faisait selon un bon vieux scrolling vertical avec des ennemis tous plus fourbes les uns que les autres, fondant sur vous à plusieurs, n'hésitant pas à vous sniper comme du vulgaire gibier. L'arsenal à disposition se résumait à une mitraillette et des grenades (en nombre limité, forcément sinon c'est moins drôle). On était loin des canons à plasma et autres sulfateuses.
Parcourir les différentes zones de combat était un vrai périple : il fallait la jouer serré en naviguant entre les balles, et en abattant les vils ennemis se planquant derrière les divers obstacles. Chaque niveau se finissait en apothéose sur des portes rouges qui, après leur ouverture, déversaient un flot incessant de soldats ennemis résolus à en découdre avec vous. C'est dans ces passages que la barre d'espace (les indispensables grenades) souffrait le plus et que la tension était ànson comble.
Le gameplay était digne des grands titres de CAPCOM avec un déplacement rapide, la possibilité de tirer en mouvement (suivez mon regard) et surtout de tirer dans 12 directions (à l'époque, c'était juste la super classe).
Commando était d'une difficulté extrême: la vitesse des balles s'accroissait au fur et à mesure des niveaux, ainsi que l'équipement des ennemis (grenades, motos, jeeps, bazooka), c'était de la vraie triche ... Les méchants n'étaient pas bêtes voire bien malins, restant à couvert comme des vrais pros ou s'enfuyant comme des lâches dès que vous débusquiez de leur tanières.
Ce jeu était donc une véritable épreuve de fou malade, je ne me souviens pas avoir réussi à le finir (c'est pas grave, il paraît qu'il n'y avait pas de fin et que les 9 niveaux s'enchainaient à nouveau jusqu'à ce que mort -la vôtre - s'ensuive).
Malgré ses grandes qualités, ce jeu n'était cependant pas exempt de défauts: une musique ultra répétitive, des graphismes sommaires (sur CPC en tout cas), quelques ralentissements avec clignotements de sprites, et une difficulté parfois exaspérante (pourquoi n'avions nous pas le droit à un bazooka nous aussi ?).
Rendons donc hommage à ce jeu de légende. qui a ouvert la voie d'un genre nouveau (inspirera d'autres excellents titres par la suite comme le formidable Ikari Warriors par exemple).
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