Développé par un studio appartenant à Sony nommé Pixel Opus, Concrete Genie est donc une exclusivité PS4 assez particulière. Loin des blockbusters AAA à gros budget, ce jeu nous fait vivre une expérience située plutôt vers le jeu indépendant.
Nous jouons le jeune Ash rêveur invétéré dessinant dans son carnet toute sorte de dessins comme des monstres, qui auront une grande importance sans qu’il ne le sache. Persécuté par d’autres jeunes dans la ville de pêche vide et polluée de Denska, ces jeunes déchirent le carnet de dessins de notre héro, et les pages s’envolent aux 4 coins de la ville. Oui, le pitch est très simpliste. Les événements virent à l'étrange lorsque Ash trouve un pinceau géant qui est se révèle être magique, pinceau trouvé dans un vieux phare. Le pinceau offre le pouvoir de dessiner sur les murs des monstres qui donnent vie mais aussi d’allumer des ampoules (oui, c’est l’objectif principal du jeu, allumer des ampoules pour progresser).
Le pitch sur le papier (permettez moi ce jeune mot) est vraiment enivrant et intéressant, mais l’expérience finale s’avère plutôt répétitive et pas aboutie, l’idée n’est pas assez approfondie. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’intérêt des créatures reste limité et l’objectif que nous devons faire durant tout le jeu est d’allumer des loupiotes. Il faudra également aussi dessiner aux monstres sur les murs un motif qui leur fera plaisir afin d'avoir la possibilité de leur demander de l'aide. La ville étant envahie par une matière violette nous empêchant de progresser, les monstres nous aident à progresser en nous fournissant une couleur magique permettant d'éliminer cette cambouille violâtre (je vous parle pas des énigmes qui sont vraiment au ras des pâquerettes). L’expérience globale de gameplay est entachée par une caméra assez capricieuse par moment malheureusement.
Durant sa courte épopée qui dure moins de 5 heures, Concrete Genie a une réalisation artistique soignée et jolie, des animations originales et bien en raccord avec l’ambiance générale du jeu et les cinématiques sont vraiment bien réalisées et accompagnent en douceur le gameplay.
Facile (trop facile ?) et proposant de multiples aides, Concrete Genie se laisse parcourir sans frustration, même durant ses phases d’affrontement décevantes. Pour terminer, le boss final est très intéressant et offre une bonne fin au titre de Pixel Opus.
Petite chose en plus, PixelOpus a également développé un mode VR pour le PS VR assez original. En vue à la première personne, le joueur se sert de son carnet pour créer des décors et et éléments pour façonner un univers se formant sous les coups de pinceau du joueur. En plus du niveau autorisant la peinture en 3D, 4 autres arènes donnent la possibilité de dessiner sur des surfaces en 2D (celle en 3D est vraiment espantante et géniale).
Points Négatifs
- Concept survolé, interactions avec les créatures limité
- Gameplay finalement limité
- Progression répétitive finalement
- Quelques problèmes de caméra
- Ville finalement assez anecdotique
- Trop court : 5 heures de jeu seulement
Points Positifs
- Graphismes et réalisation au top
- Le principe de génie sort de l'ordinaire
- On ne s'ennuie pas
- Excellente VF
- Mode VR intéressant
- Boss final intéressant
- On s’attache au monstre principal
En conclusion, le jeu est vraiment original et amusant mais n'approfondit pas assez son concept. Sa courte durée de vie et sa répétitivité compensent ses graphismes et sa réalisation soignée et efficace. Une belle note de 7/10 pour cette exclusivité originale.
PS : Il y a évidemment un trophée platine avec une faible difficulté d’obtention de 3/10.