Une nuit en enfer
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le 30 janv. 2017
11 j'aime
Il est 11 heures.
C'est la fin de l'été et la Xbox 360 de ma copine semble me faire de l’œil dans le salon, à l'abri de la chaleur. Cette fameuse machine que je n'ai jamais encore essayée, trop occupé avec Sony lors de cette 7ème génération de console. Je me décide à l'allumer et à fouiller dans la vidéothèque de ma tendre. Rien n'attire vraiment mon attention, à part un jeu, un certain Condemned : Criminal Origins. L'image de la jaquette sans doute, qui au final n'apparaît même pas dans le jeu ...
Elle : Nan mais il est nul ce jeu, j'ai même pas passé les deux premiers chapitres, j'ai vraiment pas accrochée !
Malgré tout, lorsque l'appartement se vide de sa présence pour 4 h, je décide quand même d'insérer le jeu et de découvrir coup sur coup, la Xbox 360 et un de ses jeux de lancements.
Déja, Condemned est un FPS d'horreur. Or, pour mon expérience de joueur, le FPS sur 7ème génération c'est quand même :
1) pas mal de jeu de guerre bourrin
2) à de très rares exceptions, un genre que je trouve relativement ennuyant.
Sauf que Condemned est originale dans son approche. Cela grâce à deux raisons; la première étant que le studio derrière le jeu est connu pour la saga F.E.A.R, des jeux d'horreur en FPS dont l'on se souvient surtout pour son I.A impressionnante pour l'époque et son ambiance horrifique. La seconde raison qui fait de Condemned un jeu qui sort un peu du lot, c'est son système de combat. Ici, les affrontements se font très souvent à l'arme blanche, avec ce que l'on a sous la main ( tuyau, pelle, table de bureau ... ) et avec un feeling, manette en main, ultra jouissif et violent. Là où c'est plus compliqué c'est les armes à feu, que l'on va vite laisser tomber malgré leur puissance tant elles donnent l'impression de tirer au airsoft.
Le jeu m'a fait peur. C'est peut être même le jeu qui m'a le plus impressionné dans sa gestion de l'angoisse pour le moment. Tout se joue autour de la paranoïa, du stress et de l'ambiance. Le scénario ne fait que servir cette cause, nous narrant la traque d'un tueur psychopathe par un policier " pas comme les autres ". Et c'est là que les ennuis commence pour Condemned. Malgré toutes les qualités que j'ai cités plus haut et celle que je n'ai pas dites pas mais que je lui trouve, malgré mon attachement pour ce jeu, il est loin d'être parfait.
Le scénario est le point faible du jeu. A partir de sa moitié, on assiste à un mini-twist et là tout se casse la gueule. Il n'y aura aucun spoil mais j'avoue que le dernier quart du jeu m'a laissé un peu con, ne comprenant pas comment personne s'est dit que c'était pas une bonne idée. De l'horreur psychologique, s'approchant d'un Fincher on passe à un joyeux film Bis où le bon gout est parti en pause clope et n'est jamais revenu. Et à vrai dire, le dernier quart du jeu est vraiment pénible. Non pas qu'il soit mauvais, mais comparé au reste du jeu, il en devient irritant tant le potentiel semble gâché.
Après 8 h de jeu, le générique de Condemned défile. Il me reste les oiseaux morts et les plaques de métal à collecter pour avoir des succès et calmer mon autisme autour de ça mais je n'y retournerai pas avant un bout de temps. Il reste plein de chose dont je pourrais parler, des bons et des mauvais points, des phases d'enquête un peu répétitives, de la folie grandissante du personnage principal intéressante à suivre, de toutes ces questions sans réponses qui teasent honteusement une suite ... Mais bien que le jeu soit rempli de défauts, j'ai un véritable amour pour lui. Vraiment. J'ai aimé ce mélange poisseux de genre qui met le combat violent au corps à corps au premier plan avec une vrai proposition d'horreur derrière.
Alors quand ma copine est revenu, on a cherché toutes les fautes derrière la jaquette du jeu et on a bien rigolé. Parce que bordel de merde ...
Sérieux, les gars ... Un ninja steampunk zombie ? Comme incarnation du mal ?
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Créée
le 5 sept. 2019
Critique lue 216 fois
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