Une nuit en enfer
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le 30 janv. 2017
11 j'aime
Je trouve que Condemned est un exemple typique, limite caricatural, de ce qu'a pu nous offrir la septième génération de consoles : un jeu très (mais alors très) scripté, du body awareness qui vient souvent gêner le gameplay (voir ses pieds quand on descend un escalier pourquoi pas, mais si ça rend le perso aussi lent dans lesdits escaliers c'était peut-être pas la peine), et beaucoup d'actions contextuelles.
Le premier contact avec le jeu est assez déstabilisant : pour ma part, j'étais plutôt content de retrouver le moteur graphique de F.E.A.R. ("Il en faut peu..."), mais j'avais l'impression que le personnage pesait 40 tonnes, que le gameplay était brouillon, et l'ambiance CSI me parlait pas trop.
Cette impression de lenteur du personnage est en grande partie due à une gestion de la stamina pas vraiment réussie (elle se vide 3 ou 4 fois plus vite qu'elle ne se remplit), ce qui rend l'exploration des niveaux franchement pénible. Il a donc fallu que j'abandonne mon habitude de traîner dans tous les coins des niveaux pour me laisser guider par les rails du jeu.
Et il en a une sacrée paire (de rails) le jeu ! Tout est pensé, pesé, calibré, pour se dérouler dans un ordre précis et de telle et telle manière. Le jeu entend vous faire vivre une histoire d'une certaine façon, et pas autrement ! Ça m'a un peu frustré au début, mais si on se prête au jeu ça peut aller, nonobstant quelques soucis de narration/réalisation (j'y reviendrai).
Pour ce qui est du gameplay, c'est très basique, et super répétitif : il n'y a pratiquement aucune variation entre le premier et le dernier niveau du côté des combats. On prend une barre, ou une masse, enfin un truc contondant quoi ; puis on le colle en travers de la gueule de l'ennemi en évitant d'en recevoir autant par la poire ! C'est très primaire et assez satisfaisant même si très bordélique. Les quelques rares armes à feu ont un très bon feeling, mais restent vraiment anecdotiques tant elles sont peu courantes. Seuls les moments vous faisant affronter un ennemi possédant une arme à feu alors que vous n'avez qu'une bête masse sont réellement frustrants.Les phases d'enquête tentent de proposer un gameplay différent mais sont tellement dirigistes qu'elles auraient pu être remplacée par de bêtes cinématiques sans problème.
Bon mais tout ça c'est bien beau, mais ce qui a fait la réputation de Condemned, c'est son ambiance ! Et elle est effectivement très réussie cette ambiance. Héritier clair de Seven pour le côté enquête sur un serial killer, mais aussi frère de F.E.A.R. pour le côté horreur urbaine, Condemned mise tout sur le glauque, et ça marche. Ça n'est pas vraiment effrayant (à une ou deux exceptions près), mais c'est relativement stressant, et très très pesant. Cette ambiance macabre réussit à rattraper en partie les faiblesses du jeu, qui devenait ennuyeux après à peine une heure ou deux, mais qui grâce à un dernier tiers très réussi relève la tête à l'approche de la ligne d'arrivée.
Malheureusement un dernier défaut vient noircir le tableau : l'histoire, et sa narration. Pour un jeu qui mise autant sur ces deux aspects, il est fort dommage qu'on ait droit à une histoire aussi bêbête, mal fagotée et en plus mal racontée ! Entre la réalisation des cutscenes qui est souvent franchement ratée, l'histoire sans queue ni tête ou encore l'univers moyennement crédible (c'est simple, tout est désaffecté !), c'est pas brillant-brillant de ce côté-là.
Condemned c'est le genre de jeu qu'on fait pour son ambiance, mais dont on ne retiendra ni le gameplay, ni l'histoire.
Une semi-déception.
13/20
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Créée
le 20 févr. 2016
Critique lue 395 fois
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