Cook, Serve, Delicious est un jeu où on concocte des plats à l’aide des touches du clavier. Telle touche pour tel aliment, telle autre pour la cuisson, et le tout en gérant plusieurs plats à la fois. Concrètement, ça donne des tonnes d’inputs à la minute, et une nécessité de gérer plusieurs plats à la fois afin de ne rien laisser brûler.
Et on passe par plusieurs phases : au début, il y a trop d’information à ingurgiter, on ne sait pas où donner de la tête. On lance le mode carrière, et les premiers jours sont plutôt ennuyeux : peu de commandes, pas mal de temps morts, et des rentrées d’argent faibles qui ne permettent pas de progresser dans le jeu. Bon parallèlement on progresse dans notre gestion de plusieurs plats à la fois, on choppe des automatismes liés aux plats (PSCRPSCRPSCR c’est les lasagnes par exemple), mais le rythme est globalement un peu trop lent.
C’est que la structure du jeu sous forme de journée (de 20 minutes) rend les sessions de jeu très (très) répétitive, et le faible gain d’argent ralentit beaucoup trop la diversification du gameplay. Alors on répète les mêmes plats, jour après jour, en débloquant de petites choses par-ci par-là, et à force de complexification progressive du gameplay on va enfin atteindre notre zone de confort, où les plats seront suffisamment difficiles pour être amusants, mais pas encore trop durs. Car des plats trop difficile il y en a, mais si un plat vous déplaît rien de ne vous force à le proposer au menu de votre restaurant.
En parlant de menu il est parfois un peu pénible à établir, entre la junk food qui vous donne des malus de fréquentation, les plats qu’il faut alterner et les trucs qui deviennent barbant à faire encore et encore.
Mais quand on est dans la zone de confort dont je parlais plus haut, on s’amuse franchement pas mal. C’est vraiment gratifiant de taper à toute vitesse pour préparer les plats qui s’enchaînent, et on se découvre capable de sortir des combinaisons de touches sans même y penser.
Le plus gros défaut du jeu selon moi est de faire varier les lettres correspondant aux ingrédients entre les recettes. Pour ajouter de la viande dans un burger, c’est M, tandis que dans un nachos c’est G. Pour un jeu basé sur la rapidité d’exécution c’est parfois crispant de se tromper de lettre parce que c’est pas la bonne recette.
Autre défaut, la chasse aux journées parfaites, sans aucune erreur. Pas mal de challenge secondaires sont basés dessus, et c’est pas vraiment le truc facile à réussir quand on est pas un PGM de Cook, Serve, Delicious.
Bref CSD est un jeu au gameplay original, avec quelques défauts, mais surtout drôlement répétitif.
14 /20