Victime une nouvelle fois de mon avarice, j'ai découvert Corpse Party un peu par hasard, au détour de l'une des nombreuses promotions du PSN. Plus poussée par ma curiosité que par le synopsis, c'est sans grande conviction que je me suis plongée dans le jeu, m'étant auto-persuadée que j'allais le quitter au bout de quelques minutes. Et bordel, quelle claque !
Contant l'histoire d'un groupe d'écoliers japonais (plus leur prof' et la soeur pleurnicheuse d'un des personnages) désireux d'être amis pour la vie, nous déchantons assez vite en nous retrouvant dans une école glauque et remplie de cadavres d'anciens élèves (Corpse Party, vous saisissez...), poursuivis par des fantômes d'enfants psychopathes et regardant nos potes devenir fous et crever un à un. Bien sûr, les personnages ont tout du cliché du genre, allant des filles à la poitrine généreuse à l'intello qui se prend de passion pour "l'anatomie humaine" (comprendra qui pourra). Cela pourra en énerver certains comme en amuser d'autres, et cela n'empêche aucunement de s'attacher aux protagonistes qui ont chacun une personnalité bien marquée, les rendant même complémentaires.
La musique et les sons participent à cette ambiance oppressante et ce malaise omniprésent, nous obligeant presque à devenir parano. Je vous avoue qu'aussi téméraire que vous soyez, vous ne pourrez retenir aucun sursaut, mais n'en ayez pas honte, c'est naturel d'avoir peur... Les images qui entrecoupent les parties d'exploration sont splendides, on les croirait tirées d'un animé horrifique qu'on aurait envie de voir. Le jeu a beau être en 2D, on y est directement plongé sans se poser de questions, qu'on soit à l'origine dérangé par ce style ou non.
Corpse Party est ma révélation de l'année 2013. Il a certes quelques défauts (aucun jeu n'est parfait) mais ils sont vite balayés par les nombreux autres points qui en font un très bon jeu d'horreur. Seulement disponible en anglais et uniquement trouvable sur le PSN, il s'adresse à un public plutôt restreint mais je le recommande vivement à ceux qui y ont accès. Au détour d'une prochaine promotion, qui sait.