En avant vers un passé meilleur

Des jeux de plateformes, on en retient généralement deux : Mario et Sonic. Il est vrai que dans la culture populaire, c'est les mascottes du jeu vidéo les plus présentes dans l'imaginaire des profanes. Cependant, j'ai toujours considéré que ce genre de jeu avait en réalité quatre rois : les suscités, Rayman et, vous l'aurez deviné, Crash Bandicoot.

Puisque le remake (et non le remaster, ce n'est pas un lifting HD des jeux PSX) reprend à l'exact la construction des jeux de base sans même toucher au gameplay, on partira de là avant de s'attarder aux apports du remake : Crash Bandicoot sont des jeux sortis entre 96 et 98 sur la première console de Sony et proposaient pour l'époque quelque chose d'inédit : une pluralité de situations différentes, avec pêle-mêle, des niveaux couloirs à la troisième personne au level design intelligent, des niveaux 2D plus classiques, mais tout aussi efficaces, des niveaux caméra à l'avant où le Bandicoot est poursuivi au choix par un rocher ou un dinosaure, ou encore les niveaux auto-run à dos d'ours polaire ou de sanglier.

Mais la grande force des jeux ne réside pas dans la variété des niveaux, ni dans leur construction mais plutôt dans leur rejouabilité : il est rarement possible de finir un niveau à 100% la première fois car sans dire que le jeu aurait une dimension metroidvania, il vous procura néanmoins la même excitation; celle d'avoir à trouver le moyen de créer d'autres plateformes ou d'autres chemins pour ouvrir la voie vers tout un autre pan du niveau.

Crash est donc un jeu qui a marqué son temps, preuve en est ce remaster attendu, véritable refonte graphique pour en sublimer le poil de notre ami Bandicoot et donner aux jeux une crédibilité auprès des jeunes qui n'ont pas connus cette époque et faire vibrer la corde nostalgique aux (bientôt) trentenaires que nous allons devenir. EDIT : ou que nous sommes déjà ! ;)

Une réussite pour une trilogie difficile à prendre à défaut, aujourd'hui comme hier.