Sortie au mois de Juin dernier, cette nouvelle version de Crash Team Racing représente l’envie des studios Beenox de dépoussiérer l’un des meilleurs jeux de kart de la fin des années 1990. Ce Nitro Fueled est en effet une version remise au goût du jour du très bon CTR développé par Naughty Dog en 1999.
Un pitch de départ simple mais efficace
Le scénario de cet épisode pourrait tenir sur un post-it tant il est simple : la planète du célèbre bandicoot est envahie par Nitros Oxide, un extraterrestre souhaitant conquérir la terre grâce à ses compétences en… course de karting ! Pour stopper cet effroyable adversaire, Crash et ses amis (ainsi que ses ennemis) décident de désigner, par l’intermédiaire de courses, celui d’entre eux qui est le plus rapide pour affronter Oxide et espérer sauver leur foyer. Voilà, en résumé, le contenu du mode aventure du jeu qui peut se jouer selon deux modes différentes. Le mode rétro, d’une part, qui vous met dans les conditions de l’époque avec seulement un personnage et un seul kart jouable (Crash bien entendu). Un mode plus moderne, d’autre part, ou il est possible de sélectionner n’importe quel personnage avec un kart personnalisé.
Au casting on retrouve l’ensemble des personnages emblématiques de la série comme Coco, Cortex où encore Ripper Roo pour ne citer que ces trois là (pour un total de 25 personnages sans compter les futurs ajouts). Au tout début du jeu, seulement quelques personnages sont disponibles, les autres se débloquant au fur et à mesure de votre avancée dans le mode histoire ainsi qu’en effectuant des actions spécifiques au sein des différents modes présents dans le jeu. De même, certains d’entre eux ne sont disponibles que dans l’arrêt aux stands, boutique ou vous pouvez échanger quelques pièces durement gagnées lors de vos nombreuses courses pour l’objet de votre choix.
Pour ce qui est du déroulement d’une course, celui-ci est somme toute basique. Vous devez bien évidemment remporter la première place. Toutefois, contrairement à un Mario kart ou la victoire peut souvent être obtenue grâce aux différents objets à votre dispositions, il est bon de noter que celle-ci s’obtient plutôt grâce à vos compétences en pilotage (même si les objets aident quand même mais dans une moindre mesure). Il s’agit par exemple de faire bon usage des divers raccourcis plus ou moins bien dissimulés au sein des différents circuits. Mais surtout, il s’agit de bien utiliser le dérapage turbo qui, avec plusieurs pressions consécutive sur le bouton correspondant, permet d’enchainer jusqu’à trois turbos à la suite, vous donnant ainsi une bonne accélération pour doubler vos adversaires où augmenter votre avance. Ces turbos sont représentés par une jauge montrant à quel moment il faut appuyer sur la gâchette pour bénéficier d’une accélération optimale (jauge qui possède trois modèles différents selon les goûts des joueurs). En plus de cela, les fruits Wumpas disponibles tout le long des parcours permettent, une fois dix obtenus, d’avoir un boost de vitesse non négligeable. Ce boost améliore également les objets ramassés transformant par exemple une caisse de TNT en une caisse de Nitro explosant directement au contact d’un joueur. À noter, pour ceux qui désirent un challenge plus ou moins important, qu’il existe trois modes de difficultés pour les IA.
De nombreux modes pour encore plus de fun
Bien entendu, le jeu regorge, en plus du mode aventure, de nombreux modes de jeu rallongeant sa durée de vie de façon importante. À lui seul, le mode histoire est assez court pour être terminé en quelques heures, du moins pour celles et ceux ne souhaitant pas tout faire à 100%. Parmi eux, on trouve les inévitables courses contre la montre ainsi que les batailles. Ces dernières sont assez diversifiées avec une capture de drapeaux basiques ou il faut aller chercher le drapeau dans la base ennemie. On a aussi la bataille limite dont l’objectif est de marquer le plus de points en touchant ses adversaires. Dans le même style, nous avons le mode dernier kart ou il faut éliminer les autres joueurs. La prise de cristal est un mode dans lequel les coureurs doivent amasser le plus grand nombre de cristaux. Enfin, pour ce qui concerne les batailles, il existe le mode vol du bacon dont le principe est similaire à la capture de drapeaux à la différence prêt qu’il n’y a ici qu’un seul drapeau attendant au milieu du terrain les deux équipes se le disputant violemment.
En plus de ces modes de jeu, les joueurs ont la possibilité de participer à la course de coupe qui regroupe différents tournois composés chacun de quatre courses. Dans la même lignée que le contre la montre, on trouve la course de reliques ou il s’agit cette fois-ci de faire le temps le plus bas possible en ramassant sur le chemin des caisses permettant d’arrêter le chronomètre (arrêt allant de une à trois secondes). Vient ensuite le mode CTR qui consiste en une course normale si ce n’est qu’il faut, en plus de remporter la victoire, ramasser sur la piste ces trois lettres parfois bien dissimulées.
Bien entendu, un mode multi-joueurs est disponible en local jusqu’à quatre et en ligne jusqu’à 8 joueurs que ce soit en courses ou en batailles. À noter cependant que le mode online souffre parfois de quelques difficultés pour trouver des parties, allant même jusqu’à vous expulser de l’une d’elle peu avant que celle-ci ne commence. Les courses aussi ne sont pas exemptes de défauts avec parfois des adversaires se téléportant littéralement d’un endroit à un autre sur la piste rendant difficile la visée avec les objets et la lecture du classement tout au long de la course (il est par exemple possible de penser terminer à une certaine position pour au final se rendre compte que l’on est loin derrière). Malgré tout, ces différents défauts ne sont pas ennuyeux au point de gâcher complètement l’expérience de jeu.
À côté de ces nombreux modes, le joueur peut aussi personnaliser ses personnages et ses Karts avec différents skins, de nombreux véhicules modifiables du châssis aux roues en passant par les autocollants et la peinture. De quoi bien s’occuper pour ceux souhaitant rouler avec style et originalité.
Un dépoussiérage en bon et due forme
En complément de ces options de jeu, Crash Team Racing nous épate par la qualité de ses circuits. Ceux-ci ont été remis au goût du jour avec une palette de couleurs variée nous en mettant plein la vue à chaque course. On peut également remarquer que les développeurs ont glissé de nouveaux éléments dans les décors qui donnent d’avantage de vie aux circuits. Précisons également que, en plus des circuits déjà présents dans la version de 99, le studio a ajouté les circuits de Crash Nitro Kart, second opus du bandicoot en voiture. Tout cela nous donne ainsi une diversité importante avec pas moins de 31 circuits. Pour les graphismes, la qualité reste très bonne quand on joue sur une télé, mais lorsque l’on passe en mode portable sur la Switch, on notera tout de même une pixellisation plutôt importante avec des décors et des personnages bien moins nets. En termes de performances, le jeu est fluide même si l’on note parfois des ralentissements notamment, encore une fois, en mode portable.
En somme, cette nouvelle version de Crash Team Racing promet de nombreuses heures d’amusement avec un contenu riche et une direction artistique sublime qui rendent hommage à la version originelle. Malgré tout, quelques problèmes subsistent comme les quelques bugs du mode multi-joueurs où encore les temps de chargement plutôt long entre chaque courses. Cependant, ces derniers ne suffisent pas à vous empêcher de profiter un maximum de ce jeu qui voit des ajouts conséquents au fur et à mesure avec l’arrivée du mode grand prix apportant son lot de circuits et de personnages inédits à débloquer.