C’est à peine un an après la sortie de The legend of Zelda que Nintendo décide de sortir, en Janvier 1987, un second opus sobrement intitulé The legend of Zelda : the adventure of Link. Celui-ci a atteint nos contrées au cours de l’année 1988, toujours sur NES. Ce deuxième épisode est la suite directe du premier (chose assez rare pour la série les jeux étant rarement liés entre eux). Ce dernier se déroule quelques années après la défaite de Ganon des mains de Link. La gouvernante, Impa, explique au jeune héros, après que celui-ci ai vu apparaître le symbole de la triforce sur sa main, qu’une ancienne princesse Zelda, reste endormie des suites d’une malédiction lui ayant été jetée. Elle lui indique que, pour briser la malédiction, Link va devoir placer sept cristaux dans sept palais disséminés de par le monde. Cependant, il devra être prudent, les sbires de Ganon veillant au grain pour achever la résurrection de leur maître. Le voyage de Link s’annonce périlleux.
Zelda 2, le jeu du changement
Comparé à *The Legend of Zelda* premier du nom, *The Adventure of Link* propose un système de jeu très différent. Fini les lieux intégralement en vue du dessus. Ici, seule la mappemonde est en vue du dessus. L’ensemble des donjons et villages sont en vue de côté ce qui change considérablement le gameplay notamment durant les combats. Contre les ennemis, Link va devoir calculer ses frappes et esquiver les attaques en se baissant ou en sautant (car oui on peut sauter dans Zelda 2). en plus de cela, il faut rester vigilants avec des ennemis pouvant arriver des deux côtés de l’écran (parfois à l’infini suivant les zones). Cela rajoute un côté exigeant demandant au joueur d’être prudent et de rester concentré, le moindre coup pouvant être fatal avec les ennemis faisant beaucoup de dégâts.
Autre gros changement du jeu, la présence d’une barre d’expérience ! Pour progresser dans le jeu il faut en effet gagner de l’expérience en tuant des ennemis afin de faire progresser ses dégâts, sa barre de santé et sa barre de magie. Magie qui est aussi l’une des grosses nouveautés du titre avec différents sorts qu’il est possible d’acquérir dans les quelques villes du monde (dont les noms feront plaisir aux joueurs d’*Ocarina of Time*) auprès de certains PNJ, généralement après avoir résolu certaines énigmes pas forcément simples. Des techniques d’escrime sont également déblocables pour peu que vous trouviez le moyen de les apprendre. Pour cela, l’exploration est de mise, le jeu étant plutôt avare en indices, même si ceux-ci sont plus nombreux que dans le premier épisode grâce aux PNJ des villages, ceux-ci restant tout de même peu loquaces.
Pour palier à la difficulté du jeu, le joueur a la possibilité de se soigner dans les différents villages en parlant à des jeunes femmes pour la santé et à des vieilles dames pour la magie. Il peut aussi trouver des fée apparaissant aléatoirement sur la carte à la place des ennemis. De même, pour restaurer sa jauge de magie, il est possible de trouver des fioles de magie bleues ou rouges remplissant partiellement ou complètement la jauge. À noter que Link possède trois vies qui, si elles sont épuisées, amènent vers un écran de Game Over indiquant le retour de Ganon. Il est d’ailleurs bon à savoir qu’une fois mort, vous recommencez le jeu depuis le palais de départ, et non pas la où vous avez perdu votre dernière vie avec, en plus, la jauge d’expérience remise à zéro.
Un univers labyrinthique mais peu diversifié
Passons maintenant à l’élément principal du jeu : l’exploration des donjons. Contrairement à Zelda 1, les niveaux d’*Adventure of Link* sont très labyrinthiques. Ici pas de boussole ni de carte pour vous aider à vous repérer. Il va falloir les explorer de fond en comble pour ramasser les trésors cachés en leurs seins (objets essentiels pour avancer dans sa quête que ce soit pour détruire un rocher bloquant le passage ou pour traverser un cours d’eau) ainsi que les clés déverrouillant les portes bloquant la progression du joueur. Le côté labyrinthique allié à la puissance des ennemis font de ce Zelda 2 un die and retry où il faut apprendre à optimiser son chemin pour atteindre le boss du niveau et connaître les attaques des ennemis pour parvenir à les affronter le plus efficacement possible.
Pour ce qui est du contenu annexe, le contenu est assez pauvre. Hormis quelques conteneurs de cœurs et de magies à trouver pour augmenter ses jauges, aucune quête annexe n’est présente pour étoffer l’univers du jeu même si l’aventure, de par l’exploration qu’elle nécessite, se suffit à elle même. À noter qu’il est aussi possible de glaner quelques vies supplémentaires sur la carte du monde mais attention, elles sont très bien dissimulées. Petit bémol cependant concernant ces vies en plus. Celles-ci ne sont récupérables qu’une seule et unique fois donc si vous avez un écran de Game Over, n’espérez pas les récupérer de nouveaux, vous seriez déçus.
Quelques points négatifs concernant ce Zelda 2. Hormis l’impossibilité de récupérer les vies et le peu de contenu annexe, le jeu souffre de problèmes de ralentissement sur la carte du monde et dans les donjons lorsque les ennemis affichés sont trop nombreux. Ces ralentissements peuvent s’avérer embêtants lors des combats car il devient plus difficile d’esquiver et de frapper efficacement. Autre critique envers la carte du monde qui gagnerait à être embellie. Il en est de même pour les PNJ dont la diversité est faible (il n’est pas rare de voir quatre grand-mère se ressemblant toutes passer devant vous).
Point positif pour les musiques, plus diversifiées que dans le premier Zelda avec des thèmes très entraînant (comment ne pas penser à la musique des donjons très réussie).
Pour terminer, *The Legend of Zelda : the Adventure of Link* est un jeu exigeant demandant patience et exploration pour espérer arriver au bout (après un dernier combat contre un boss magistral). Une bonne maîtrise du gameplay et une bonne écoute des PNJ sont essentielles pour espérer réveiller la princesse et préserver la paix du royaume d’Hyrule. Un petit conseil pour les joueurs voulant se lancer dans l’aventure sans guide pour profiter au maximum de l’immersion : noter toutes les informations que l’on vous donne et ne pas hésiter pas à dessiner ou consulter des plans des donjons, cela sera d’une grande aide.