Good night ! Sleep tight ! Don't let the bed bugs bite ...

Note préalable : cette critique ne contient pas de spoils, à l'exception d'un paragraphe caché (et encore, c'est vraiment par précaution). vous pouvez donc la lire sans crainte de gâcher l'aventure si vous n'y avez pas joué. Seuls sont mentionnés des éléments de contexte et le pitch de départ de l'aventure.

Commençons cette petite critique par une affirmation importante : 7/10, c'est le signe d'un BON jeu. Et c'est vraiment que ce je pense de DanganRonpa - Trigger Happy Havoc : voila vraiment un bon bon jeu pour notre Vita !

Oui c'est vrai ! Dès le départ, je donne l'impression de devoir me justifier de cette note que je mets à ce digne représentant du genre Visual Novel. C'est sans doute lié au fait que ses quelques petits défauts m'empêchent de le faire accéder aux notes supérieures, et je vais tenter dans ce texte de vous expliquer pourquoi.

THH vous place donc aux commandes d'un jeune étudiant intégrant une prestigieuse école n'acceptant que les talents ultimes. Un truc super élitiste donc, pour notre héros dont le principal trait de caractère dépeint au début du jeu (ce qui justifie son entrée dans l'école) est d'être particulièrement chanceux. Super ... D'autres sont particulièrement intelligents, sensibles, forts, ... Toi tu es juste chanceux. Mais c'est déjà ça pour démarrer dans la vie.

Et finalement, chanceux, il ne l'est pas tant que ça, vu que notre héros va se retrouver bien malgré lui enfermé dans cette école avec une quinzaine de ses condisciples, aux mains d'un ennemi bien mystérieux, incarné par l'ours en peluche Monokuma (ça peut surprendre au début ...). La règle de leur vie collective sera assez simple : la seule façon de sortir de cette prison sera de tuer un camarade sans se faire prendre. Et croyez moi, l’innocence affichée par nos gentils étudiants va vite se transformer pour aboutir à quelques meurtres bien sentis dont l'essentiel du jeu sera de démêler la vérité et l'identité du coupable.

Alors depuis le début de cette critique, je parle de jeu et d'action, mais rappelons que THH reste un visuel novel faisant la part belle aux passages narratifs. En comparaison de Virtue's Last Reward, il y a encore moins d'interaction de jeu et de passages actifs. En effet, les phases de gameplay se limitent à vos déplacements dans l'école, la collecte d'indices après les meurtres et quelques mini-jeux sympathiques mais succincts dans le cadre des procès organisés par notre ours préféré. Personnellement ce n'est pas un choix qui m'a particulièrement dérangé, mais cet équilibre choisi pourra rebuter ceux qui ne jurent que par des phases actives.

Je dois avouer avoir apprécié le travail fourni sur les personnages du titre. Soyons honnêtes, on retrouve un peu les clichés du jeu d'inspiration japonaise, avec les habituelles niaiseries et traits de caractères vus et revus. Néanmoins, certains personnages tirent leur épingle du jeu et sont assez fascinants par leur aspect vraiment ... barré. Je pense bien entendu à Monokuma qui se hisse dans mon classement des meilleurs méchants de jeux vidéos, ou encore à Touko Fukawa ... Il y a de l'exotisme dans l'air.

Globalement, l'enrobage du jeu est plutôt correct, avec des choix de design assez originaux, notamment celui de figurer des personnages en 2D dans un environnement en 3D. Ca reste très manga, bien dans le ton de l'histoire qui est racontée.

Et justement, qui dit visual novel dit avant tout scénario et narration. Et sur ce point, THH ne déçoit pas, même s'il reste selon moi en dessous de ma référence à ce jour en la matière : Virtue's Last Reward. Ne vous inquiétez pas, vous aurez droit à votre lot de rebondissements et de mind fuck, comme on dit maintenant, mais il n'en reste pas moins que THH met quand même un peu de temps pour développer son rythme et son ambiance. Le pitch du début du jeu, à défaut d'être particulièrement original (le huis clos, on a déjà vu) reste réussi, mais les 5 premières heures du jeu, malgré un twist réussi sur le premier meurtre, reste un peu lentes. Pis, j'étais un peu surpris par le positionnement de nos élèves prisonniers qui semblent accommoder assez rapidement de leur situation et d'avoir affaire à un ours pervers en peluche.

Néanmoins, THH parvient bien ensuite à faire monter la sauce, avec les premières révélations sur la véritable situation de nos élèves au sein de leur école et sur les motivations de leur emprisonnement. Bref, on se prend à l'ambiance et au scénario et on brûle de découvrir ce qui se trame derrière ce plan morbide.

En tout cas, et c'est la preuve du statut de bon jeu de THH, maintenant que je suis parvenu à la fin de ce premier épisode, il me tarde véritablement de me plonger dans le 2ème épisode. Car Trigger Happy Havoc sera parvenu à me faire vivre une aventure certes très torturée, mais définitivement motivante, stimulante, parfois inquiétante, dans tous les cas exotique par la nature des personnages avec qui nous la partageons.

Vous aimez les visual novel et la culture japonaise, foncez ! Vous n'avez qu'une Vita et voulez découvrir le genre : allez-y et plongez vous dans les entrailles de la Hope's Peak Academy !