On passe une journée pleine de bonne humeur auprès de ses petits camarades à la cantine de l'école, parlant de babioles sans grande importance puis après un petit moment on prend ses couverts qu'on amène à la vaisselle et on commence à retourner au dortoir et c'est le drame, on se retrouve face au cadavre de Enzo, qui a été méchamment poignardé dans le dos alors qu'il partait faire des tours de terrain au stade du lycée. C'est alors qu'un ours en peluche apparait de nul part et nous dit qu'il est l'heure de faire éclater la vérité et que si jamais on ne découvre pas qui est le meurtrier parmi tous les élèves, tout le monde mourra.
C'est un peu comme cela que l'on peut résumer une journée dans l'univers de Danganronpa, on évolue dans un visual novel aussi intéressant que mortel et on à beau voir nos petits préférés mourir les uns après les autres, on en redemande toujours. Le casting diminue petit à petit et on redoute le moment où tout s'arrêtera car ce jeu agit provoque une addiction qui ne sait quand s'arrêter.
Avant d'entrer dans le sujet principal, je précise tout de même que je ne suis à la base pas fan de cette série, je ne connaissais que de nom et en réalité les visual novels ne sont pas spécialement un genre de jeu auquel je m'adonne souvent, loin de là. Une proche me le conseillant à fond me dit de le faire au plus vite, étrangement en période de soldes steam, certains diront coïncidence mais moi je plisse les yeux et dis "mouais mouais."
Alors l'histoire, qu'en est-elle? Eh bien pour commencer l'introduction un peu étrange nous laisse aux commandes de la lycéenne Kaede qui se réveille doucement dans le placard d'une salle de classe assez austère située au milieu d'une école qui l'est tout autant, ne se rappellant pourtant pas d'avoir fait la fête avec de l'alcool comme chaque lycéen serait suceptible de le faire, elle va alors chercher la raison de sa présence ici avec quinze autres élèves piégés dans ces locaux.
Après un moment un nouveau personnage apparait, une sorte d'ours en peluche qui explique qu'il est possible de sortir de ces murs si l'on rempli une condition simple: Pour s'en sortir, il suffit de tuer un de ses camarades et de ne pas se faire accuser par tout le monde, bref, faire le meurtre parfait!
Vous l'aurez donc compris, lors de votre épopée il va y avoir des morts, et c'est vous qui allez devoir mener les enquêtes pour chacune d'elles afin de trouver un moyen de vous enfuir de cet enfer.
L'histoire met en scène plus d'une vingtaine de personnages attachants, les seize lycéens "ultimes" dans leur domaines faisant que vous n'avez pas deux éléments se ressemblant, Kaede étant par exemple la pianiste ultime, vous aurez la sorcière ultime, l'entomologiste ultime, l'astronaute ultime ect... Mais il y a aussi les antagonistes, qui sont pour la plupart tout aussi attachants que nos héros, vous n'avez cette fois pas un, pas deux mais six oursons pour vous offrir des situations burlesques et comiques au milieu des événements macabres (Respect à Monokid, l'ours complètement trash qui passe sont temps à faire des allusions sexuelles un poil fleuries à toutes les sauces).
Ce jeu met un point d'honneur sur une chose: dans les pires situations, il ne faut pas faire confiance à tout le monde. Le scénario se passe d'une manière assez similaires dans tous les chapitres: Les élèves vivent leurs vies dans l'école tout en cherchant un moyen de sortir de tout ça, on découvre le cadavre d'un des adolescent, on cherche alors les indices nous permettant d'accéder à la vérité, puis on entre dans un procès afin de découvrir qui est le tueur, si on a juste le meurtrier se fait châtier à mort, sinon c'est le game over, puis on part pour le chapitre suivant.
Les phases où tout est tranquille permettent de faire avancer l'histoire ainsi que nos liens sociaux, débloquant ainsi des discussions inédites avec les personnages que l'on côtoie, la recherche d'indice est une phases où l'on inspectera les éléments du meurtre: corps, armes, lieux. Puis on arrive au second plan du jeu, les procès, et là c'est un tout nouveau monde qui s'ouvre à vous. Après un petit tutoriel vous pourrez commencer à écouter les déclarations de vos amis afin de déceler ce qui est vrai ou faux dans toutes les informations que vous recevrez, et pour ce faire vous aurez ce que le jeu appelle des balles indices, petit outil que vous utiliserez pour tirer dans les dires de vos alliés/ennemis. Pour donner un exemple si vous lisez la phrase "la boulangerie ouvre à 14h" et que votre balle indice est le plan d'horaire de la boulangerie disant qu'elle ouvre à 6h, vous allez tirer avec sur la phrase (paie tes exemple bidons).
Lors des phases de procès vous aurez droit à toute une ribambelle de mini-jeu représentant les réflexions de votre personnage, mini-jeu de pendu, de conduite, de rythme et j'en passe, le tout est assez intéressant mais certaines énigmes laissent perplexe pendant un moment.
Chaque procès à son lot de surprises et de retournements de situation mais une fois ceux-ci finis, on voit clair le jeu de notre adversaire et on se permet de résumer le tout dans un dernier mini-jeu qui est à la fois reposant et satisfaisant, le meurtrier n'a alors plus d'autre choix que d'avouer et d'accepter le châtiment de Monokuma l'ourson: Une mort singulière et machiavélique.
L'histoire en elle-même est donc très prenante, on souhaite savoir qui va vivre et mourir, savoir comment va se terminer tout ça et pourquoi Monokuma a enfermé tout le monde, et le jeu nous tient bien en haleine jusqu'à la fin qui sera (à mon sens évidement) un poil décevante, de plus elle m'a spoilé le 1 que je n'avais pas fait, shame on you Dangaronpa V3!
Au niveau des dessins je dois avouer que les plans des personnages en 2D typé pancartes m'ont un peu surpris, je ne pensais pas que ce jeu me plairait mais au final on n'y fait plus attention assez rapidement, les décors sont sympathique même si ils ne cassent pas trois pattes à un canard, mais petite étoile pour les vidéos d’exécutions et le mini-jeu final de chaque procès. La musique quand à elle rien à redire, des thèmes repris des anciens jeux, des nouveaux thèmes pour la plupart très réussis, petite cerise sur le gâteau, choix de doublage libre entre anglais et japonais!
Donc en bref, ce jeu vaut le coup, il a vraiment tout pour lui et je ne lui trouve que deux vrais défauts:
- La fin qui est confuse et repose sur un mécanique d'histoire datée et pas franchement originale.
- Et à l'imparfait, le verbe suivant le pronom "je" se termine par "ais" et non "ai" (mais je chipote, c'est déjà beau qu'il soit en FR, mais la faute est dans touuuuut le jeu)
N'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure Danganronpa si vous en avez l'occasion, beaucoup d'humour, de plaisir et de tristesse (rip mes deux perso favoris morts dans la même affaire) et surtout de très bon souvenir à la clé, je vous le garantie.