Vivre, mourir, recommencer, ... , difficile d'en voir la fin !
Ce Dark Souls 2 fut une épreuve longue, difficile mais aussi incroyablement prenante et satisfaisante pour le joueur amèrement déçu par le manque de challenge que propose le paysage vidéoludique aujourd'hui.
Même après avoir joué au premier opus, le début de ce deuxième épisode fut une véritable galère où il faut reprendre ses marques, persévérer, encore et encore et surtout ne rien lâcher. (Je ne vous cacherai pas que durant ma progression j'ai "farmé" en boucle certaines zones pour augmenter mes niveaux).
Je comprends aussi que pas mal de joueurs néophytes nourris au "casual gaming" aient pu abandonner au bout de quelques heures...
Pourtant rarement un jeu ne vous proposera de vivre une telle ascension en puissance de votre avatar, dû en partie à l'augmentation des niveaux, à la découverte de nouvelles armes, amures et sortilèges, etc., mais surtout et c'est ce qui fait toute la force des Dark Souls : à la progression de votre maîtrise personnelle qui fera toute la différence !
Dark Souls 2, comme son prédécesseur, vous invite à améliorer votre maîtrise du jeu et celle de votre personnage. Vous allez mourir, encore et encore, mais vous allez aussi progresser et même ne quasiment plus mourir après !
Si vous mourrez, ne vous en prenez qu'à vous même car le jeu est certes difficile mais pas injuste et apprendre à connaitre ses ennemis est essentiel, bien réagir et s'adapter l'est encore plus.
Et on arrive à la fin du jeu avec un constat qui peut sembler paradoxal : Les ennemis sont potentiellement plus puissants à la fin mais le jeu est plus difficile au début !
Le plaisir que procure notre progression au cours du jeu est renforcé par l'incroyable richesse dans l'orientation du personnage (encore plus poussé et mieux équilibré que dans DS1) : vous pouvez vous spécialiser en force, ou en dextérité, faire en même temps un peu de magie ou beaucoup, jouer au bouclier ou privilégier l'arme à deux main ou l'ambidextrie, ...
En résumé vous êtres totalement libre de créer et de développer le personnage qui vous plait, de choisir les armes qui vous plaisent, etc.
D'ailleurs chaque arme a son propre panel de mouvement et le jeu vous poussera à tester pas mal d'arme au cours de votre progression jusqu’à ce que vous tombiez sur celle qui vous plait vraiment.
En outre, le système de renforcements des armes offerts par la forge et l'infusion est très bien foutu.
L'histoire du jeu est passionnante mais peut être un peu moins cohérente que dans le premier opus diront certains surtout en ce qui concerne l'histoire de certaines zones ou boss. Personnellement ces quelques détails ne m'ont pas trop gêné même si certains pans de background auraient mérité plus d’éclaircissement.
L'autre critique couramment émise est que la difficulté de certains boss soit plutôt "facile" et il est vrai que durant ma progression j'ai parfois été surpris que le chemin pour atteindre un boss soit parfois plus difficile que le boss en lui-même. Bon contre les Sentinelles j'en ai grave chier !!! Lâchant ma manette les mains tremblotantes et moites et jurant comme un cochon...
Dark Souls 2 est donc un jeu exigent, une expérience difficile au début et qui nécessite un certain investissement de la part du joueur, là où beaucoup trop de jeu nous prennent par la main. Mais après un temps d'adaptation, l'expérience de jeu est si intense et le plaisir de progresser est si jouissif que vous ne pourrez plus vous en passer.