Enfin, après plus de 100h de jeu j’ai enfin vu la fin du donjon le plus sombre. On va commencer par les points positifs :
- Toute l’ambiance Lovecraftienne du jeu, type d’univers qui manque cruellement au jeu vidéo quand on compare à d’autres poncifs tel l’invasion zombie ou le fantasy-médieval dans sa globalité.
- Le narrateur, un vrai travail de doublage a été fait, il ne s’agit pas seulement d’une voix off commentant chacune de vos actions. Wayne June (l’homme derrière la voix de votre ancêtre) s’est réellement investi, lui qui est habitué à la narration de ce type d’œuvre en ayant déjà fait des vidéos où il lit des nouvelles d’Edgar Allan Poe.
- Le système de combat, qui parait lourd au début, se révèle d’une profondeur insoupçonnée. Avec une douzaine de classes disposant chacune de 7 attaques, dont seulement 4 peuvent être choisies pour un donjon on se retrouve à découvrir des combos après des dizaines d’heures de jeu.
- Les mods qui renouvellent sans cesse le jeu et permettent de rendre la durée de vie quasi infinie tant sa communauté reste encore active.
Cependant on dénote un énorme point négatif qui a légèrement gâché mes dernières heures de jeu :
- Le farm, le farm, le farm. Quelle horreur, et je suis du genre à adorer ça d’habitude. Le gros point noir de darkest dungeon c’est que sa rejouabilité lié à sa condition de Rogue Like est plus ou moins ratée.
Perdre un personnage c’est devoir repartir pour de longues heures de farm dans des donjons vus et revus sur des mobs vus et revus pour passer du niveau 0 à 6. D’ici à ce que ce soit un personnage pilier de votre équipe comme par exemple la Vestale (healeuse) vous n’y couperez pas. Certes j’ai dit que le système de combat permet de se renouveler mais pas au point d’offrir une expérience nouvelle à chaque run tel un Isaac. D’autant plus qu’au fil des heures de jeu vous trouverez le style d’équipe qui vous correspond et serez peu enclin à changer.
Donc imaginez mon plaisir lorsque j’ai dû aller remonter un personnage du niveau 0 à 6 à une mission de la fin.
- Certains avancent un système de combat bien trop aléatoire. Personnellement je n’ai pas vraiment trouvé tant le jeu se révèle injuste avec vous mais aussi avec les monstres. Ça m’est arrivé d’enchaîner les critiques alors que les créatures rataient toutes leurs attaques…et inversement.
Concernant les DLC :
- Crimson court renouvelle totalement la manière de jouer avec ses énormes donjons et sa malédiction. Cependant elle peut facilement ruiner le début de partie pour un débutant et ça aurait été agréable de le signaler lors de l’activation. De plus le DLC accentue les défauts du jeu de base. Se faire constamment pourchasser par l’inquisiteur dans toutes les zones du jeu devient vraiment pénible, d’autant plus vu sa difficulté. Ce qui pousse soit à serrer les fesses pour ne pas le croiser et perdre un personnage, soit devoir monter une équipe « saine » à chaque fois, ce qui force encore une fois à farmer les niveaux.
Color of madness est mon préféré mais qui ne plaira pas à tout le monde. On part sur un style vraiment arcade qui enchaîne les combats sans discontinuer. Mais là encore le dlc force à appréhender la composition de son équipe d’une toute autre manière et renouvelle le jeu.
En conclusion Darkest Dungeon c’est beaucoup de positif et un jeu unique dans sa direction artistique. Une si grosse durée de vie pour un jeu qui aujourd’hui coûte une quinzaine d’euros, dlc inclus, lors des soldes steam ça en fait presque un incontournable pour les fans de Rogue-Like et de jeux exigeants. Veillez tout de même à entrecouper vos sessions de jeux pour l’apprécier au mieux. Enchaîner 60 heures de jeux en 2 semaines comme j’ai pu le faire risque de vous en dégoûter.