Prévoyez des couches, vous allez tremper votre froc.
Les créateurs du FPS Blacklight : Retribution reviennent avec un genre qui n'a rien à voir avec des gunfights : le survival-horror. C'est en effet par le biais de Daylight que les studios Zombie se sont essayés au genre, en mettant à profit l'Unreal Engine 4. Autant vous le dire tout de suite, je suis une vraie tapette devant les jeux d'horreur et en l'occurrence, j'ai flippé bien comme il le faut.
Le scénario de Daylight est au jeu d'épouvante ce que le gonzo est à l'industrie du porno : basique de chez basique dans leurs genres respectifs. Le soft vous met en effet dans la peau d'une jeune fille dont on ignore tout au début, qui se réveille dans un lieu sombre et glauque et ne souhaitant qu'une chose : se barrer d'ici, et fissa ! Cela dit, une voix vous guide par le biais d'un smartphone déposé près de vous, et même si elle n'est pas très rassurante, elle est votre seule "guide" au sein de cet endroit.
Je parle de guide avec des guillemets, car l'homme au bout du fil n'a pas l'air très net et vous parlera régulièrement de choses dont vous ne comprendrez pas la signification, du moins en début d'aventure. En effet, au fur et à mesure de votre progression, ses paroles deviendront plus claires, surtout si vous vous débrouillez pour ramasser les divers documents annexes racontant des bribes d'histoire de ce qui semble être un hôpital où démence et êtres surnaturels se sont donnés rendez-vous, mais nous y reviendrons un peu plus tard.
Bref, outre le fait de pouvoir converser avec votre nouvel ami, le smartphone est à l'image de ce qui se fait dans la réalité : blindé d'applis. Mais quand on est dans un lieu aussi noir et sale que l'intestin grêle de Justin Bieber, on se contente des trucs utiles à savoir un GPS, la lampe-torche de l'appareil photo et une boussole. Bon ok, le GPS ne dévoile la map qu'une fois une pièce découverte tout en dévoilant le lieu de l'objectif une fois ce dernier atteint, et la lampe-torche éclaire super mal, mais c'est pour renforcer l'immersion, pardi ! Alors, vous aurez remarqué que l'ambiance et le fait d'utiliser un appareil numérique pour se repérer, ça fait penser au sympathique OutLast, paru sur PS4 il y a peu et ouvrant le bal du survival-horror sur la dernière console de Sony. Le lecteur averti aura aussi capté la mention du jeu Slender, et ce n'est pas anodin. Car en effet, durant tout le long du jeu, quelque chose vous suit. Dans l'ombre. Parfois, ce quelque chose sera à deux mètres de vous sans que vous ne vous en aperceviez et si vous croisez son regard plus d'une petite poignée de secondes, c'est la mort assurée.
Le seul moyen de savoir si cette chose est proche de vous ou non, ce sont des grésillements audios et/ou visuels (par le biais des bugs du smartphone), ainsi qu'une icône de "menace" qui change en fonction de la présence d'un être maléfique dans les parages. Mais n'accordez pas totale confiance à ces indices, car parfois, il suffit de vous retourner pour vous retrouver nez à nez avec la chose qui rôde dans l'ombre. Autant vous dire que j'ai chié dans mon froc, tout du moins au début ...
En effet, j'ai trouvé que l'effet d'horreur s'estompait assez vite durant le jeu, disons en trois quarts d'heure environ. Et pourtant, j'ai vraiment énormément flippé au début de l'aventure, j'ai même pris des pauses pour me remettre de mes émotions, c'est pour dire ! Seulement voilà, Daylight devient rapidement d'une répétitivité extrême. Il faut toujours faire la même chose (aller d'un point A à un point B en trouvant l'objet qui vous permettra d'avancer). 80% des décors se ressemblent, les scripts et la menace constante peinent à se renouveler, etc. D'autant plus que vous pouvez trouver deux sortes d'items qui facilitent le tout, même si au final, ce n'est pas plus désagréable comme ça, car bien intégrés : des sticks lumineux vous éclaireront mieux le chemin tout en révélant des objets et autres secrets cachés, tandis que les torches de Bengale repousseront l'ombre qui vous poursuit durant un court laps de temps.
En gérant bien vos stocks de ces deux objets, vous devriez vous en sortir sans trop de mal. Heureusement, le jeu n'est pas bien long (sauf si vous voulez obtenir tous les trophées du jeu, évidemment) et les maps sont générées aléatoirement à chaque partie, histoire de dynamiser tout ça et pourquoi pas vous pousser à speedrunner le jeu !
En bref, si le concept de Daylight ne révolutionne pas le genre du survival-horror (lieux sombres et glauques, histoires surnaturelles, monstres qui vous traquent, etc.), il n'en reste pas moins un jeu sympa dans l'ensemble, si tant est que vous trouviez ça cool de remplir votre caleçon de vous-savez-quoi. Vous sursauterez à de nombreuses reprises, surtout durant la première heure de jeu.