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Dead Space 3
5.8
Dead Space 3

Jeu de Visceral Games et Electronic Arts (2013PC)

Le début fut terrible : des dizaines de monstres qui me sautaient dessus, un scénario sans intérêt, des personnages secondaires cons au possible... Je me suis dit que je n'allais pas tenir 1h de jeu. Puis je me suis retrouvé de nouveau seul avec Isaac dans un vaisseau, dans l'espace (qui nous offre quelques zones d'explorations inutiles). J'ai commencé à y croire de nouveau : l'ambiance Dead Space s'installait petit à petit, mais était balayée à chaque combat impliquant entre 5 et 20 monstres. Une fois ce déluge de créatures passé, l'ambiance revenait, ces couloirs vides, les cadavres humains solitaires, les messages audio laissés par le précédent équipage.

L'ennui est revenu après 3h de jeu, mais je me suis dit que j'allais tenir jusqu'à la planète glacée, qui a fait l'objet de toute la communication. Ce fut long, les apparitions de monstres ne me faisaient plus rien, mon cutter à plasma modifié les tuait en à peine deux coups, car je ne voyais pas l'intérêt de créer d'autres armes alors que l'arme de base est polyvalente et très puissante une fois améliorée. Il y avait bien le retour du monstre immortel qui a mis un peu de stress, mais les développeurs ont eu la bonne idée d'en ajouter un deuxième pour accentuer l'action. En comparaison, imaginez qu'à l'époque, les développeurs aient décidé de faire de Resident Evil 4 la copie du 3 en y ajoutant un deuxième Nemesis pour faire croire qu'il y avait du changement... Oui, ce serait ridicule, et ça l'est dans Dead Space 3.

Mais j'ai tenu bon, je suis parvenu à cette fameuse planète enneigée. Le changement était plaisant, ce désert blanc soufflé par des vents glacés semblait dangereux, et comme il neigeait fortement dehors en même temps, j’étais dans les meilleures conditions possibles pour me plonger dans l’atmosphère !.. L’aspect survie n’était pas négligé et renvoyait aux excursions dans l’espace : s’il ne fallait pas gérer son oxygène, c’était la chute de sa température corporelle qui était mortelle. Il fallait alors se rapprocher des sources de chaleur, éviter de traîner à la surface, trouver des abris. Puis la nouvelle combinaison polaire arriva, qui est la même que la spatiale avec de la fourrure en plus (bref…), et l’ennui revint. Je pouvais désormais me balader librement à la surface, et devais de nouveau tuer des hordes de monstres sortant du sol. Oui oui, les monstres sortent du sol, comme ça. Ils sont enfouis sous la neige, et quand vous leur marchez dessus, ils se réveillent et vous attaquent. Le comble, c’est qu’il y a bien eu UNE scène d’apparitions de monstres qui m’a plu sur cette planète : dans le brouillard, 3 formes se distinguent et on se rend compte que ce sont 3 monstres qui foncent à pleine vitesse sur nous. Ça c’est de l’horreur ! Ça n’a rien à voir avec ces connasses de créatures débiles qui creusent dans la neige devant toi, avec une petite projection de neige pour te faire comprendre que des monstres sont en train d’arriver sur toi, joueur demeuré… Dans l’autre scène, les monstres sont à peine visibles, le brouillard t’empêche de voir à 10 mètres, le vent te rend quasiment sourd, il est possible d’imaginer n’importe quoi : est-ce que ce sont des humains, des monstres ? Mais quel type de monstres ? Les basiques, un némésis ? Et ça, c'est une des versions de l'horreur.

L’ensemble de Dead Space 3 peut être résumé à cette comparaison entre deux scènes : de bonnes idées tuées par la volonté de mettre l’action en avant en permanence, en prenant en plus le joueur pour un gentil débile. Antony Johnston, l'auteur du premier opus, a déclaré au site NowGamer : « Nous avons créé un univers gigantesque avec beaucoup d'éléments impossibles à inclure dans le premier jeu. Il était donc inévitable que les environnements s'élargissent un peu, sinon vous auriez simplement le même jeu sur un vaisseau différent à chaque fois. Ce serait ennuyeux.» Sauf que le mec s’est trompé sur le problème : la planète glacée est une super idée sur le papier, des films d’horreurs comme The Thing en ont bien fait leur décor, mais l’action à outrance empêche tout stress ou horreur.
Aerik
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le 26 févr. 2013

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Aerik

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